Meeting Harry [PV Harry Potter]

Ma nuit avait été très agitée, je n’avais pas beaucoup dormi, et je m’y attendais. Vu que j’avais passé une bonne partie du voyage endormi sur un trône du Leviathan, que j’avais aussi zappé notre arrivée, et que l’excitation de poser ma candidature avait plafonné mon palpitant pendant une bonne demi-heure, il était tout à fait normal que Morphée joue à cache-cache avec moi.

Rythmé par le ronflement de mes camarades, je changeais constamment de position dans mon lit. J’essayais d’adopter une respiration lente mais cela n’y faisait rien : j’étais trop nerveux. Je sentais le sang pulser dans mes veines, j’entendais le bruit sourd de mes tempes battantes sur l’oreiller. Certes, j’ai dû sommeiller un peu, mais je n’en garde aucun souvenir. J’enviais mes camarades.

Très tôt dans la matinée, je quittais les dortoirs pour un footing matinal. Le temps était frais, les nuages légèrement chargés de pluie étouffaient la clarté du soleil. Je découvrais le terrain autour du château. Je n’étais pas le seul à me détendre au-dehors, mais je ne connaissais pas ces élèves. Le rythme du footing me permit d’en saluer quelques-uns lors de nos rencontres, mais sans plus.

Après une douche bien chaude et un petit-déjeuner copieux, je décidais de partir en exploration des alentours du château. Comme il était encaissé à même la montagne, l’étendue herbeuse était moindre que chez nous. Cependant beaucoup d’arbres de diverse nature arrivaient à s’épanouir, des fleurs certainement rares exprimaient aussi leurs multiples couleurs. La magie n’était pas étrangère à cela, même si un micro-climat existait ici.

L’air était frais comme à l’aube, chargé de l’humidité qu’apportait le lac tout proche. Le vent qui soufflait ici était plus froid qu’à Poudlard et je ne regrettais pas d’avoir pris avec moi une écharpe en laine qui maintenait mon cou à température. Je m’évadais dans mes pensées tout au long de ma marche.

Je connaissais les noms des candidats de notre école, mais je ne connaissais pas tous ces élèves. Je fus particulièrement surpris de voir que Mily se présentait. Elle était définitivement pour les causes perdues, c’en était presque touchant. Je risquais désormais de la croiser ici. Comment allais-je réagir ? Devais-je retenir mes bas instincts qui me suppliaient de la réduire en cendres ? Ou mieux : allais-je rentrer dans son jeu pervers, et jouer aux hypocrites ? Il y avait aussi Altaïr, mais là … respect !

Il y avait aussi celle qui m’avait redonné espoir, celle qui avait fait renaître en moi une fougue passionnée qui animait désormais tous mes actes. Déjà qu’il était difficile de se rencontrer à Poudlard, c’était mission impossible ici. Mon cœur était triste, heureusement que mes amis étaient du voyage.

Mes pieds m’arrêtèrent au bord du lac. L’eau était bien sombre, étrangement. Je parcourais des yeux la peau obscure de ce lac, me demandant quelles étranges créatures pouvaient bien vivre là-dessous. C’est alors que j’aperçus son reflet : celui d’un jeune garçon mal coiffé, ou plutôt dont les cheveux n’arrivaient pas à lutter contre le vent. Il était seul, à quelques mètres de moi, semblant lui aussi enquêter sur le peuple du lac. Je l’identifiais par sa cicatrice : Harry Potter, le survivant, l’écorché vif. Je savais qu’il était en troisième année à Gryffondor. J’étais au courant bien évidemment de sa réputation, mais, comme tout phénomène de foire, je n’avais jamais pensé m’approcher de lui, pour faire connaissance. Je préfère rester à l’écart de certaines célébrités. Je n’aspire pas à la lumière, j’apprécie la lumière de bien meilleure manière en restant dans la pénombre.

Comme je savais qu’il avait mis son nom dans la coupe, il devenait un concurrent à mes yeux, et QUEL concurrent ! Je me permis de le passer à mon scanner visuel : il semblait chétif en dépit de ses vêtements chauds, mais je savais qu’une volonté puissante l’animait. C’est toujours pareil, c’est après avoir subi d’horribles mutilations dans son être que l’on devient plus fort. Cela n’arrive pas à tout le monde et tout le monde n’arrive pas à surmonter ses épreuves. J’estimais ce que devais représenter pour lui ce tournoi, sa candidature était on ne peut plus louable.

Nos yeux se croisèrent, je lui lançais un sourire, il me le renvoya.

Je décidais d’atomiser la distance qui nous séparait. Ma main se présenta, à la recherche de la sienne.

Salut Harry, je suis Lewis Patronus, Gryffy de 7^ème année. Nous avons choisi tous les deux de nous embarquer dans la même galère, pour des raisons différentes évidemment. Je … les mots s’enfuirent à moi, je cédais à la fébrilité devant des personnalités de haut vol …Ah zut, c’est trop bête, je suis intimidé !

Je voulais lui dire que j’étais profondément attristé par la mort de ses parents, qu’il avait mon soutien à 100% contre Lord Voldemort, mais les mots ne sortaient pas. Je trouvais une échappatoire :

Dis-moi, t’es-tu entrainé pour le tournoi ?

Un soupçon d’égoïsme enfoui depuis longtemps dans mon être commença à se réveiller et m’ordonner d’être plus que prudent vis-à-vis d’un concurrent dangereux. Un grain de démence me souffla de le balancer dans le lac pour s’en débarrasser. Une pointe de bon sens les enferma.

Mais, peut-être préfères-tu parler d’autres choses ?

Effectivement il était là. Au calme près des rives si sages qu'elles en paraissaient presque immobiles. Presque...Car tout ce qui vit ne peut pas ne pas bouger. Même Harry debout, le regard plongé dans l'intensité des eaux bougeait...Tout du moins ses cheveux d'ébène, portés par le vent vif et la brise taquine de ce matin neuf enrobée de rosée. Et même si ses mains étaient croisées contre sa frêle poitrine sans qu'un doigt ne semble vouloir se mouvoir; en dessous, bien caché...A l'abri d'une robe de sorcier noir, d'un pull, d'un tee-shirt il y avait un coeur sans cesse en mouvement. Un coeur qui ne devrait plus battre depuis déjà 12 ans...Et pourtant il continuait de défier les années; d'imposer son tambou régulier à cette vie qui avait voulu l'écarter du chemin un soir d'octobre.

Quant à l'esprit aussi, de façon invisible à l'oeil nu pourtant, il bougeait. Ces pensées n'appartenant qu'à Harry cheminaient chaque méandres de son cerveau; ondulant d'un bord et de l'autre comme les poissons bien cachés dont le lac resselait. Il ne souriait pas mais ne pleurait pas non plus. Ni en peine ni fou de joie; juste...Tranquille...Reposé et sage le jeune sorcier observait le lac avec intérêt. A quoi pouvait bien songer Harry ? Oh ! Rien de plus simple...En fait le Gryffondor se remémorait juste les noms des créatures de l'eau appris en cours et tentait de repérer leurs bulles qui les trahiraient. Mais ils ne devaient pas être réveillés ou vraiment discrets alors car le sorcier ne percevait rien même en plissant légèrement les yeux.

En fait si...Il vit bien quelque chose; et plus les secondes passaient, plus Harry eut la certitude qu'il pouvait transformer ce quelque chose en quelqu'un. Oui c'était bien une silhouette humaine qui se profilait et avançait verslui. Ne semblant l'avoir remarqué que tardivement. C'est vrai; que quasiment immobile; près du grand lac le sorcier se savait presque invisible; lui si frêle, si fragile d'allure...Presque invisible; pas totalement évidement. Ce qui expliqua que le garçon put s'approcher d'avantage; à la portée du regard de Harry qui le détailla calmement. Sans crainte, ni plaisir, ni animosité. Comme souvent, Harry réservait son jugement, d'abord cerner puis se permettre d'être aventurier...

Harry n'était pas comme ça avant; pas durant ses deux premières années à Poudlard, mais plus le temps passait plus il réfléchissait avant d'agir. Ca ne gâchait pas totalement son côté casse-cou ressurgissant parfois mais tout de même. Ce nouveau calme était un sacré etremetteur entre son esprit inscouciant et la prudence. L'autre camarade était de Poudlard, Harry se rappelait l'avoir vu plusieurs fois dans un couloir ou autre. Il faisait partit des grands...Les 6/7 ème années et dépassait Harry d'une bonne tête. De quoi se sentir intimidé c'est vrai, surtout quand ce dernier venait vous parler...

-Salut Harry, je suis Lewis Patronus, Gryffy de 7^ème année. Nous avons choisi tous les deux de nous embarquer dans la même galère, pour des raisons différentes évidemment. Je...Ah zut, c’est trop bête, je suis intimidé !

La même galère ? Harry n'avait pas songé à regarder la liste des postulants, il ne savait même pas qu'il y en avait une. Cela l'aurait fait grimaçer car le jeune sorcier avait tenté d'être tout de même discret. Qui était cet étrange garçon qui venait lui parler de bon matin, l'heure où tout le monde se reposait du long voyage ? Le Gryffondor jugea son aîné de ses yeux d'émeraudes pures. Un vague sourire vint finalement habiller ses lèvres fines; visiblement il avait comprit. Le fait que Lewis sache pour sa candidature le gênait un peu mais ce qui était fait était fait et cela n'intéressait guère le jeune sorcier de savoir comment. Le garçon semblait sympathique et amusant également. Effectivement, comment avait-il fait son compte pour être intimidé par un élève de troisième année aux cheveux de jais en bataille, à l'allure fragile et au visage si fin qu'il lui donnait un aspect fragile. Harry finit par lui répondre. Légèrement embêté que l'autre le connaisse déjà mais bon...Il lui serra la main, celle que Lewis lui tendait. Ses doigts fins parurent vraiment fragiles et petits en rapport à la grande main du Gryffondor de 4 ans son aîné...4 ans ce n'était pas rien !!! Lewis était majeur selon les lois sorcières et puis il avait du charrisme.

-Bonjour, je suis en troisième année pour ma part-après tout il n'avait pas pensé que Lewis était déjà au courant pour son âge-Effectivement il semblerait que nous soyons sur le même bâteau dans ce cas; si je ne me trompe pas, tu parles de la coupe de feu...

Harry marqua un temps d'arrêt pour observer le "grand"; il était lui aussi intimidé mais ça lui paraissait plus normal dans son sens n'est-ce pas ?

-Intimidé ? Ne serait-ce pas plutôt à moi de l'être ?-Fit-il d'une voix légèrement amusée et intriguée mais ou ne perçait aucune raillerie- Après tout c'est toi qui me dépasse d'une tête

Ensuite Lewis parut vouloir dire quelque chose; mais de cela Harry ne pouvait en être sûr. Le laissant patiement continuer donc; le Gryffondor regarda encore une fois le lac avant de se tourner définitivement vers le "grand" pour attendre ces fameuss paroles qui ne parvenaient pas à se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres

Dis-moi, t’es-tu entrainé pour le tournoi ?

C'était donc ça qu'il n'arrivait pas à dire ? Enfin tout du moins Harry le croyait; car il est vrai le jeune sorcier ne lisait pas dans les pensées. Le Gryffondor se mit en face de Lewis; le vent soufflait décidément de plus en plus fort; décidé à ne pas se faire oublier. Rejetant les cheveux noirs de Harry en arrière et lui faisant plisser légèrement les yeux étincelants derrières ses lunettes rondes. Harry ne jugea pas cette question mal; car l'esprit de compétition n'était pas tellement inscrit en lui. C'était l'aventure qui prônait avant tout. D'ailleurs si Lewis était choisi, ce qui n'étonnerait guère le jeune garçon; Harry serait le premier à le soutenir

-Hummm-Fit-il un brin de mystère s'immiscant dans ses prunelles d'émeraude- Mais la vie est un entraînement de tous les jours n'est-ce pas ?

Dans ses périodes de grand calme comme aujourd'hui, le sorcier pouvait faire preuve d'une grande maturité et d'un certain mystère qui l'enveloppait toujours un peu finalement; même dans ses fous rires les plus exhubérant. Il adressa un sourire à Lewis. Un sourire amical et très encourageant, sans la moindre arrière pensée. Apparement le Gryffondor pouvait s'estimer "heureux"; Harry l'avait pour l'instant classé dans les sympathiques

-J'ai retravaillé mes cours et revu quelques sorts...Mais c'est inutile, je ne pense pas être assez avancé dans la magie. Je pense que dans ce genre d'épreuves c'est la tête qui fonctionne; la capacité d'improviser. Je préfère bien connaître les sorts à ma portée, ceux de mon âge plutôt que de m'acharner à vouloir tenter ce que je ne peux pas. Je préfère ne pas me cacher derrière un masque de connaissances qui peut se rompre dès que le premier fil est décousu...Les sorts simples peuvent devenir excellents si on les enchaîne. Ca me suffit

Puis Harry plongea ses yeux dans ceux du garçon; devant tout de même lever la tête

-Honnêtement-Fit Harry le plus sincèrement et le plus simplement du monde-Je pense que le fait d'avoir écouté mon désir daventure et d'avoir mis mon nom est déjà une victoire pour moi. Je ne veux pas gagner ni être le meilleur, je ne le suis pas de toutes façons. Je me suis inscris pour l'aventure et cette école que j'aime comme mon foyer. Je ne veux pas de la gloire...Si je suis choisis, ce qui m'étonnerai je ferai de mon mieux simplement. Je donnerai tout ce que je peux; mais je n'essayerai pas de tricher avec des sorts exeptionnels et autres...Quant à ce qui me paraîs plus probable; qu'une autre personne soit choisie, je l'encouragerai aussi de mon mieux.

Il parlait lentement, distinctement de sa voix raisonnant étrangement. Avec les paroles de quelqu'un qui a vécu, qui a apprit à se faire tout petit dans son placard; un brin de timidité et de respect qu'imposait le "grand" Gryffondor. Un mélange d'expérience mais aussi de quelqu'un qui n'est encore qu'un enfant

-Alors je me suis entraîné; mais sans trop en faire non plus...Je veux rester vrai; moi-même

A la deuxième intervention de Lewis le Gryffondor mit un certain temps avant de répondre. Ses mains trouvèrent le chemin réconfortant des poches pendant ce temps-là; tandis que Harry semblait chercher une réponse appropriée. Comment se faisait-il qu'un grand de 7 ème année s'intéressait à un simple gamin ?

Mais, peut-être préfères-tu parler d’autres choses ?

-Il est rare de voir des gens aussi matinaux c'est vrai-fit-il, ponctuant sa phrase d'un sourire tranquille-Alors je serai ravi de parler de tout et de rien pourquoi pas

Harry était content que le garçon cesse de parler de la coupe. Il se sentait également gêné et tellement peu expérimenté face à Lewis. Désormais sa voix était plus "normale". Pour ses parols sages précédentes, ce n'était pas dû au fait que Harry soit plus intelligent ou autre, certainement pas...C'était juste le fruit de sa longue réflexion lorsqu'il sétait décidé à mettre son nom ou pas. Il était beaucoup moins "sage" désormais

-Ton nom de famille. Je déteste juger par rapport à ça mais...Il me semble avoir étudié un cours de Défence contre les forces du mal à propos d'un sortilège du même nom...Après je n'en suis pas sûr mais ...C'était à propos de...je ne m'en souviens même plus

Fit-il en détournant le regard; puis en le reposant finalement sur le Gryffondor. Conformément à ses dires; malgré son intimidation il s'était promis de rester lui-même et devait donc continuer de soutenir le regard de celui qui lui avait adressé la parole; même si pour cela le sorcier devait avouer son ignorance.

-Mais peut-être que je me trompe, j'ai encore du mal avec la magie...

Finit-il par dire modestement; sa voix retombant dans le silence du lac

Harry manquait de recul, c’était évident : il se disait intimidé, lui ! Lui qui avait été le premier à bannir Voldemort étant bébé, lui, la légende vivante. Qu’étais-je face à lui, un mauvais clown, au nez rosâtre, mal maquillé et ne faisant rire que son égo !

Il constata que je le dépassais d’une tête, certes, mais lui me dépassait d’une montagne. Je n’osais pas répondre, j’avais l’impression qu’il se moquait de moi. Il me mettait dans un drôle d’état, je ne savais même plus sur quel pied danser. Je me rassurais en me rappelant que j’étais bon à la course à cloche-pied.

Lorsque j’abordais le Tournoi, il commença à philosopher sur la vie. C’est sûr qu’en matière d’entrainement, j’étais une bleusaille à ses côtés. Je n’avais pas eu le malheur de connaître ses épreuves et j’en étais heureux. Je crois que si j’avais eu quelques années de moins, j’aurais piqué un fard mémorable et aurais prétexté un besoin impérial pour disparaître de sa vue à tout jamais. Je suis toujours timide, mais, l’âge évoluant, j’arrive à maîtriser cet handicap, pas toujours mais là … oui.

La tension qui s’était installée commença à s’évanouir lorsqu’il me parla de ses motivations pour le Tournoi. J’étais admiratif de sa maturité et son but était on-ne-peut-plus louable. Il était très calme et gardait ses mains dans les poches, alors que j’étais en train de me gratter une fesse. Je m’en rendis compte et aussi discrètement que possible je mis ma paluche à l’abri des regards dans une poche bien douillette.

Les derniers vestiges de cette tension s’envolèrent lorsque je lui proposai de parler d’autres choses. J’avais été stupide d’aborder le sujet du Tournoi, je m’étais engagé sur un terrain bien boueux. Heureusement, grâce à Harry, le sujet ne fut pas source de troubles.

Avant que Harry ne me réponde, je l’encourageais à me suivre, à longer les bords du lac tout en parlant. Faut dire qu’avec ce vent frais, rester immobile était un supplice pour le corps, quand bien même il était protégé par des vêtements.

En fait, je ne suis pas toujours matinal. Quand je dors mal, je suis matinal ; quand je dors bien, j’en profite et me lève tard ! Cela dit, je ne suis pas non plus ce que j’appelle un GROS dormeur.

La reprise de la marche réveillait mes membres endormis. Le sang circulait mieux dans mon corps, mes pensées voyageaient plus vite aussi. Je ponctuais ma phrase d’un sourire. C’est alors qu’il me parla de moi, de mon nom de famille.

Oui, tu ne te trompes pas, il s’agit du Patronus. C’est exactement l’équivalent contraire d’un détraqueur, c’est la matérialisation pure d’éléments positifs. C’est comme si des pensées positives se regroupaient pour former un être qui repoussera le détraqueur, c’est un sortilège de défense, il ne sert en théorie qu’à se protéger des détraqueurs. Si tu es assez doué dans sa maîtrise, tu peux arriver à produire un Patronus Corporel, c’est-à-dire que l’être ainsi créé prend une forme définie : celle d’un animal. Cette forme n’est pas définitive, elle peut changer dans ta vie, en fonction de chocs émotionnels, bons ou mauvais.

Je déblatérais tout cela en gesticulant avec mes mains, me perdant peut-être dans des notions superflues. Emporté dans mes pensées, j’oubliais que mon pied gauche se trouvait une fois sur deux dans l’eau du lac. Ce n’est que lorsque le contact de l’eau froide avec ma peau exista que je m’en rendis compte. L’eau vicieuse s’était jouée de mes chaussettes. Par peur d’être ridicule je ne dis rien à Harry et continuait comme si de rien n’était. Je revenais sur le sujet en cours …

Actuellement, mon Patronus ne ressemble à rien du tout. J’ai traversé plusieurs chocs émotionnels ces derniers temps, c’est pour ça. Mais ça devrait s’arranger, de toutes manières, avec le temps, tout s’arrange, n’est-ce pas ?

Je n’allais quand même pas lui révéler que lors de ma dernière tentative pour produite mon Patronus, une espèce de courge était apparue. Je savais que mon Patronus était en train de muter, mais je ne savais pas encore en quoi. D’ailleurs, je ne connaissais pas le Patronus de Sara, mais j’étais frétillant d’impatience de le découvrir par moi-même. Et dire que tu temps où j’étais avec Mily, mon Patronus ressemblait à une couleuvre aux yeux de cochon !

Tu sais, je suis persuadé que tu réussiras rapidement à produire un Patronus Corporel. Tu devrais essayer de lancer le sortilège, en pensant bien fort à tout ce qui te procure du plaisir, de la joie ! Le plus dur, c’est de faire obstacle à toutes pensées négatives.

En fait, tout était question de concentration. Mais encore faut-il avoir la tête et les idées claires pour bien se concentrer. Là, moi, par exemple, avec mon pied glacé, je n’étais pas vraiment l’exemple idéal. D’autant plus que j’étais embarqué dans une histoire amoureuse assez extraordinaire.

Et pour ça, je crois que l’amour est la clef de voûte. Tu es amoureux de quelqu’un Harry ?

Comment pouvais-je oser poser une telle question ? Mais où donc était passé ma timidité, je ne lui avais jamais accordé de vacances ? Je n’en revenais pas, tout simplement. D’un autre côté, je me rappelais avoir plus ou moins posé la même question à Sara, indirectement. J’étais d’une curiosité maladive, l’amour était LA quête inconsciente de mon être, ma raison d’être et ma raison de vivre. Mais, après tout, que savais-je réellement de l’amour ?

Etait-ce juste cet inoubliable big-bang émotionnel qui secouait mon être physique et hantait mes pensées, ou alors cette perte de soi vers l’autre, ou bien … autre chose ?

Désolé de ma curiosité, tu n’es pas obligé de répondre. D’ailleurs, l’amour se décline aussi avec les amis.

Le vent aidait mes joues à ne pas s’empourprer. J’essayais de ne pas trop regarder Harry, de peur de déceler sur son visage une certaine contrariété.

En attendant sa réponse, je me perdis dans la contemplation du ciel : les nuages ne nous permettaient pas de distinguer le moindre rayon du soleil. De plus, la teinte grisâtre du ciel empirait, laissant présager la pluie, ou même la neige. Il faisait tellement frais ce matin.

[hj: attention poste hyper bizarre je préviens

Je ne sais vraiment pas...J'ai essayé de simplifier et tout mais...Voilà quoi...Je n'ai rien fumé pourtant, je jure si c'est vraiment trop étrange tu me dis et je referai tout souvenir

]

Et oui, Lewis ne pouvait imaginer à quel point Harry manquait de recul. Il n'avait rien fait...Rien; il avait juste vu ses parents mourir; puis pleuré sous le coup d'une douleur atroce; comme si il venait de se prendre une vitre en pleine course...Point final ! C'était son seul exploit...Et n'importe quel enfant de 1 an pouvait se prendre une baie vitrée. Bon là c'était un Avada Kedavra d'accord. Mais Harry n'avait rien fait à part subir l'action sans rien pouvoir faire...Alors il n'avait aucun mérite; ceux qui avaient vraiment tenu tête, ceux qui avaient conscience de ce qui se passait réellement c'était ses parents. Lily et James Potter étaient des héros, comme n'importe quel résistant au régime de Voldemort. Où même ceux qui s'étaient contentés de tenir bon, enfermés dans leur demeure la peur au ventre. Lui, il ne s'était rendu compte de rien. C'était un coup de chance, un hasard.

C'est donc pour cette raison que la timidité de Lewis lui paraissait improbable et étrange; pour ne pas dire saugrenue. Le garçon l'invita à marcher un peu sur le bord du lac et Harry accepta d'un léger signe de tête. Les mains toujours dans les poches. S'il ne s'apercevait pas de la gêne de Lewis; le jeune Gryffondor était bien obligé de ne pas ignorer la sienne. C'était gênant d'être là, de bon matin, a discuter avec un "grand". Lewis savait beaucoup de choses et en plus il était majeur. A côté Harry se sentait comme un petit enfant trop fragile. Heureusement le temps frais à le pouvoir de vous faire frissonner suffisament pour oublier de rester tendu. Les muscles raidis par la nervosité ne font pas bons ménage avec la bise; et le corps fatigué est bien obligé de lâcher un peu sa tension tout comme l'esprit.

C'est donc plus tranquille et plus serein que Harry cheminait près du "grand" sans s'apercevoir que la chaussette de ce dernier s'emplissait d'eau. Sacré lac, drôle de farceur...Les quelques pas au bord du lac éveillèrent un peu les sens du garçon qui se sentit plus prompt à la spontaneité. Cette dernière ne le quittait jamais; bien tapie lors de ses moments de calme; mais toujours prête à s'exprimer: qu'elle soit solicitée...Ou non...C'était une taquine emplie de malice qui faisait monter l'adrénaline dans raison particulière. Et le fait de marcher, d'avoir de l'air frais à entrer dans ses poumons commençait à donner la bougeote à cette spontaneité. Humm S'il avait été seul; le Gryffondor aurait bien esquissé quelques pas de courses pour se dégourdir et finir de relâcher la tension de ses muscles. Il était resté enfant et demeurait si expressif. Il avait besoin de s'amuser. Les conversations de "grands" que le jeune garçon était capable de tenir parfois finissaient par le harasser, et sa nature spontanée réclamait son attention. Cependant Harry se forçait à rester calme. Il ne voulait pas affoler Lewis qui l'avait trouvé si tranquille en ce début de matinée...Le pauvre le croirait piqué par on ne sait quel étrange insecte. Et puis courir sous l'égérie du vent n'était pas une conduite à avoir devant un "grand".

En fait, je ne suis pas toujours matinal. Quand je dors mal, je suis matinal ; quand je dors bien, j’en profite et me lève tard ! Cela dit, je ne suis pas non plus ce que j’appelle un GROS dormeur.

Oula...Sans le savoir Lewis abordait un sujet très peu joyeux. Harry non plus ne dormait pas très bien ces temps-ci...Et pour ça il pouvait remercier Voldemort. Mais pour rien au monde il ne l'avouerait! Même pas à sa meilleure amie...Heather Lass. Le jeune garçon était attentif aux paroles de son aîné; il se donnait parfois une petite gifle intérieure pour réprimer son envie folle et stupide de gambader. Puis, une fois sa fichue spontanéité matée le sorcier put enfin écouter Lewis parler sans sentir des fourmis dans ses jambes. C'est donc d'une vois calme qu'il put répondre; De façon neutre et prudente cependant

-Moi non plus. Je me lève tôt souvent. Ce n'est pas grave, il faut prendre les choses du bon côté. Au moins je profite à fond de ma journée. Et c'est toujours utile quand on n'a pas finit son devoir de potions la veille...et qu'il faut le rendre le jour même

Finit Harry en riant ; sa voix devenant plus légère sur ses dernières paroless...Et hop on dévie la question du : pourquoi je ne suis pas un gros dormeur. Lewis ne lui l'avait pas demandé mais l'esprit à des tendances paranoïaques parfois: il préfère se protéger avant même le risque de se faire acculer. Le Gryffondor trouva sa réaction stupide. S'il commençait à se sentir menacé par une hypothétique question encore informulée et même pas pensée...Enfin ça avait toujours été comme ça. Harry avait peur des pourquoi; même ceux qu'ils se posaient à lui-même parfois. Au fond serait-il comme les Dursley ? " c'est comme ça et ne pose plus de questions". Bref, toujours est-il que dans l'optique d'éviter le pourquoi tu dors pas bien toi ? auquel Lewis n'avait même pas songé le Gryffondor avait préféré tourner ça en dérision. Heureusement la conversation dévia d'elle-même et l'aîné aborda un autre sujet. Il était temps car Harry avait commencé à se sentir furieusement agressé par sa propre réponse: pourquoi avait-il été matinal aujourd'hui encore une fois ? Un cauhemar...LE cauchemar.

-Oui, tu ne te trompes pas, il s’agit du Patronus. C’est exactement l’équivalent contraire d’un détraqueur, c’est la matérialisation pure d’éléments positifs. C’est comme si des pensées positives se regroupaient pour former un être qui repoussera le détraqueur, c’est un sortilège de défense, il ne sert en théorie qu’à se protéger des détraqueurs. Si tu es assez doué dans sa maîtrise, tu peux arriver à produire un Patronus Corporel, c’est-à-dire que l’être ainsi créé prend une forme définie : celle d’un animal. Cette forme n’est pas définitive, elle peut changer dans ta vie, en fonction de chocs émotionnels, bons ou mauvais.

C'était bien ce que Harry pensait...Il avait l'air d'une cruche percée à côté de Lewis. Buvant les paroles de Lewis le petit sorcier rangea ces infos dans un coin de sa tête; ravi d'apprendre quelque chose. Le garçon avait toujours aimé le cours de défense contre les forces du mal...Allez savoir pourquoi...Le Gryffondor se prit à imaginer que animal lui conviendrait...Mais aussi celui de Heather. Le Gryffondor ne se décida pas entre l'aigle, ou le lynx pour son amie si vive. Quant à lui il pencherait plutôt pour le loup. Tantôt solitaire; tantôt sociable; plutôt compliqué...Très résistant et surtout...Nocturne. Car Harry ne comptait plus le nombre de ballades dans les couloirs sombres de Poudlard pour cause d'insomnies.

-Actuellement, mon Patronus ne ressemble à rien du tout. J’ai traversé plusieurs chocs émotionnels ces derniers temps, c’est pour ça. Mais ça devrait s’arranger, de toutes manières, avec le temps, tout s’arrange, n’est-ce pas ?

Oula...Terrain glissant...Oups...Conversation d'adulte. Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de sortir une ânerie-Tiens une mule, ça lui irait bien aussi comme patronus (XD)-Qu'est-ce qu'Harry pouvait bien lui répondre sur les chocs émotionnels ? Passer des larmes aux rires...Avec les Dursley et Heather. De l'indifférence, de l'humiliation, de la transparence et de la haine à la célébrité; trop de lumière...de l'ombre trop aveuglante à la lumière également aveuglante...Oulà oui il en avait connu des vagues. Mais bon, comme le jeune Gryffondor se le disait toujours. Il y avait pire que lui n'est-ce pas ? Handicap, maladie...enfants battus -bon il pouvait quasiment être mis dans cette catégorie mais passons-Quant u patronus Harry était sûr que son aîné y arriverait bientôt; pas sûr pour lui...Et même si c'était le cas; pourvu que ce ne soit pas un serpent ! Harry avait d'étranges affinités avec ces bêtes répugnantes justement.

-Tout s'arrange-répondit Harry avec prudence; les mots suivants restant bloqués dans sa gorge. Spontané le gamin, sauf quand il s'agissait de lui...Un vrai mystère, une vraie tombe; n'est-ce pas Heather...

*Je pourrais faire un effort pour donner le change quand même; au lieu de répéter bêtement ce qu'il me dis...Lewis te parle, t'explique plein de choses et s'ouvre à toi...Quel crétin je suis*

Harry soupira...Qu'avait-il à dire sur le sujet ? Quel avis avait-il sur le temps ? Il en avait un, mais personnel...Et le personnel sa se partage normalement...Oui mais pas pour le jeune Gryffondor. Pendant 11 ans il avait survécu aux Dursley en ne montrant qu'un visage neutre; sans leur offrir les larmes qu'ils attendaient. Pendant 11 ans personne ne lui avait demandé son avis ou retourné la question comme Lewis l'avait fait. "N'est-ce pas ?"...Le Grand attendait un retour mais comment faire pour y répondre sans s'engager ? Même avec Heather le jeune sorcier devenait mur si jamais une conversation prenait ce tournant. Le garçon prit son courage à deux mains; réprimant l'envie de s'enfuir à toutes jambes et réfléchit quelques instants...Impossible il ne pouvait pas ne pas s'impliquer dans la réponse. Affirmer les dires de Lewis de façon objective et neutre; ce n'était pas une réponse banale que son aîné attendait; mais son opinion à lui...Bon quand il faut y aller, il faut y aller hein

-La vie laisse ses cicatrices.
Si la surface de ton coeur est lisse;
Sans aucune trace de brûlures,
Ni vestiges d'anciennes blessures...
C'est que tu n'as pas vraiment vécu.

Harry se sidéra lui-même...Voilà ce que ça donnait si il laissait s'entrouvrir la porte de son coeur...Il faisait de la poésie. Ah mais non je vous jure! Pour quoi allait-il passer hein ? Mais quel....En plus il venait complètement de s'impliquer avec cette histoire de cicatrice. Harry songea au lac...La meilleure solution était le lac: il devait bien y avoir une bête féroce affamée n'ayant pas prit son petit déjeuner ? Ou alors...La pendaison....C'était pas mal aussi, mais pas très rapide. Raaahhh Mais pourquoi cet idiot de Voldemort avait-il été anéanti...Il n'aurait pas pu surgir de derrière un buisson et lavadakédavrater là ? Maintenant ? Hein ?

Tu sais, je suis persuadé que tu réussiras rapidement à produire un Patronus Corporel. Tu devrais essayer de lancer le sortilège, en pensant bien fort à tout ce qui te procure du plaisir, de la joie ! Le plus dur, c’est de faire obstacle à toutes pensées négatives.

S'intéressant soudain aux fleurs multicolores qu'il venait de remarquer le jeune sorcier se sentit éprit d'un amour fou pour la botanique. Tout; il aimait tout ce qui lui permettait d'éviter le regard de Lewis...Et pendant ce temps la discussion continuait. Une conversation de "grand"...Il venait de dire une énorme bêtise en quelques vers et Lewis était quand même persuadé qu'il réussirait. Harry rougit en trouvant que le Gryffondor plaçait beaucoup d'espoirs en lui. Harry n'était pas si doué

-Le vol -parvint-il à articuler; analysant chacun de ses mots pour y trouver la moindre bêtise- j'adore voler ! J'ai même un éclair de feu que ma meilleure amie et sa famille m'ont offert...C'est quoi la formule au fait ? Non pas que je vais essayer maintenant; ça ne donnerait rien du tout...Mais par curiosité-Mieux valait rassurer Lewis; le pauvre garçon n'avait sûrement pas envie de mourir d'un sort de patronus mal lancé qui lui exploserait à la figure n'est-ce pas ?

-Et pour ça, je crois que l’amour est la clef de voûte. Tu es amoureux de quelqu’un Harry ?

Soudain il n'eut plus du tout, mais alors plus du tout froid...C'était même le contraire. C'était quoi cette question piège ? Déjà qu'il s'était ouvert précédement et que ce n'était pas une réussite...Amoureux, amoureux...Mais il était trop jeune pour ça n'est-ce pas ? Aucun écho ne lui souffla la réponse. Le voilà ésseulé face à une question qui le tétanisait plus qu'une baguette pointée vers lui avec un Rictusempra au bout. Si Rogue lui faisait avaler du véritaserum (suis pas sûre que ça se dit ainsi) Harry ne savait pas si il dirait oui. A 13 ans est-on amoureux ? Et si c'est le cas; sait-on qu'on est amoureux ? Le Gryffondor songea inévitablement à Heather sa meilleure amie. Ou sa soeur ? Ou autre chose ? Comment savoir ce qu'était ce frisson qui le parcourait lorsqu'il la voyait ou croisait son regard. C'était assez récent; depuis le début de leur troisième année en fait...Peut-être était-ce juste fraternel ? Harry ne savait pas trop; après tout il n'avait jamais eu de soeur

-Euh

C'était à se demander ce qui était le plus minable: le poème ou son "euh". On aurait dit qu'il faisait un concours...

Désolé de ma curiosité, tu n’es pas obligé de répondre. D’ailleurs, l’amour se décline aussi avec les amis.

Sauvé !!!!!

-Alors oui; je tiens beaucoup à ma meilleure amie. On ferait tout l'un pour l'autre

Discours...Discours...Bien se tenir; c'était bien terrible d'être adulte finalement songeait Harry. Et cette fichue envie de courir, de se défouler qui l'avait pris soudainement; aussi soudainement que ses grands moments de calme en fait. Et oui; qui a dit que Harry était un enfant stable ? Que ce devrait toujours être ce gamin triste, accablé par la vie; adulteà 13 ans ? Pas lui en tout cas...Et là, il avait une furieuse envie de faire cesser les paroles de bienséances; d'envoyer un gentil coup de coude à Lewis pour l'inviter à profiter du vent; et courir...Porté par la grande main si froide, mais si joyeuse de ce dernier.

Lewis contemplait le ciel et Harry joignit son regard d'émeraude à celui d'azur (il a les yeux bleux Lewis ?) de son compagnon. Gentil mais qui le mettait bien dans l'embarras. Harry sentait les fourmis chassées plus tôt revenir galoper dans ses jambes. Il avait envie de se défouler après cette dose de sentimentalité. Le garçon lui étant fort sympathique; Harry l'intégrait dans son désir un peu idiot de gamin...Mais de quoi aurait-il l'air en partant aussi vite quun éclair de feu pour courir sans raison ?

*Je suis compliqué des fois quand même*

Finit-il par conclure avec une philosophie incertaine... Diagnostic peu rassurant docteur....

[hj: et la joueuse Docteur ? Le docteur ne réfléchit pas une seconde et hocha la tête: la joueuse aussi...surtout la joueuse...L'assistant regarda son aîné, effrayé, non il ne plaisantait pas...Tout était perdu...C'est la fin Pleure tout court

]

[HJ : don't worry Harry, j'en ai vu des posts plus bizarres que ça ! LOL]

Harry était donc un lève-tôt, pas étonnant qu’il soit donc levé et habillé si tôt aujourd’hui. Une chose que je n’aimais pas et qui arrivait souvent chez moi : c’était de me réveiller en plein milieu d’un rêve, parce que ce réveil mettait la plupart du temps un terme définitif au rêve. Impossible de pouvoir reprendre le rêve le soir suivant, l’histoire était perdue, elle resterait inachevée à tout jamais. Et je déteste être privé de la fin d’une histoire. C’était comme si on brûlait le seul exemplaire de cette histoire, quelle horreur.

Quelques rares fois, j’avais eu la jouissance de pouvoir « reprendre » l’histoire en cours, mais je savais au fond de moi que j’avais droit alors à une fin alternative.

Harry partit d’un rire suite à ses apparents déboires en matière de Potions. Etait-ce une mauvaise blague ? Je n’en savais rien. Il était bien possible qu’il soit aussi une lumière en Potions et qu’il fasse de l’ironie. J’avais peine à croire qu’il soit un boulet dans cette matière. Mais après tout, tout génie est indubitablement une tare dans un autre domaine. A la manière d’Achille, le talon d’Harry était peut-être l’art d’élaborer une potion, voire même plus subtil, l’art de les identifier.

Pour ma part, ma bête noire, c’était l’histoire de la magie. Qu’est-ce que j’en avais cure de cette matière. J’avais passé mes heures de ce cours à m’améliorer dans l’art et la manière de simuler une intense concentration tout en récupérant des heures de sommeil perdues. Au début, j’étais assez mauvais, j’avais d’ailleurs réussi à m’effondrer de ma chaise, me renversant l’encrier sur la tête. Une fois, j’étais même allé jusqu’à dessiner des yeux ouverts sur mes paupières. Tout avait très bien marché jusqu’à ce que le professeur se rende compte à la fin du cours que j’étais encore assis sur ma chaise, à le contempler sans sourciller. Je ne vous raconte pas mon supplice au réveil.

On dit pourtant que l’histoire aide à comprendre le présent, j’estimais de mon côté que la vie état suffisamment courte pour perdre mon temps là-dedans. J’étais encore jeune, je le savais. Cette matière méritait que je m’y attarde, mais pas maintenant, plus tard, avec le temps.

Le temps justement. Harry partageait mon point de vue là-dessus. Le temps cicatrisait les choses, mais il pouvait à la fois les soigner, les embellir et aussi les faner et les détruire à tout jamais. Je sentais que je mettais les pieds dans le plat avec ça, ou plutôt … « les pieds dans le lac » était une expression plus appropriée. L’attitude d’Harry confirma mes doutes. Je vis bien sa gorge se nouer et faire ainsi barrage aux mots qui ne demandaient qu’à prendre son au sortir de sa bouche.
Mais Harry était un battant, il n’abandonnait pas aussi facilement. Son passé, bien que misérable et destructeur, avait néanmoins forgé un caractère d’exception. Je le vis en proie à une lutte intérieure, une bataille intime et certainement une GRANDE bataille.

Il en sorti victorieux, et de quelle manière !

-La vie laisse ses cicatrices.
Si la surface de ton coeur est lisse;
Sans aucune trace de brûlures,
Ni vestiges d'anciennes blessures...
C'est que tu n'as pas vraiment vécu.

C’était poétiquement beau et juste. J’adhérais à ses paroles d’un sincère hochement de la tête, une nouvelle lueur dans les yeux. Son cœur devait ressembler à un terrain avec des nids de poules, le mien était généreusement parsemé de graviers en tout genre.

En matière de cicatrices, Harry était bien placé pour parler. Je ne pouvais rivaliser avec celle de son front. Sauf que la sienne était une trace du combat mené des années auparavant, alors que les miennes étaient le résultat d’étourderies ou de malchance. Je décidais donc d’éluder le sujet, et de positiver.

Harry prenait son pied dans le vol sur balai, et pas à l’étalage. Il tenait sa meilleure amie comme très précieuse, peut-être même TROP précieuse pour une amie d’ailleurs. Comme je m’y étais attendu, ma question sur son ou ses amours l’avait drôlement perturbé. Pourtant, je pense qu’à n’importe quel âge, on sait au fond de soi si on est amoureux ou pas. Cette notion se définit de meilleure manière au fur et à mesure que la vie avance, mais je suis persuadé qu’elle est innée. « On ferait tout l’un pour l’autre », pour être clair, c’était clair et net. J’esquissais un petit sourire compréhensif à cette remarque.

C’est bien, il faut avoir des amis dans la vie, ça aide énormément, lui répondis-je avec un clin d’œil.

Comme il faisait toujours aussi froid, je décidais d’enclencher une vitesse dans notre discussion. M’ayant dit qu’il en pinçait un max pour le vol, j’étais bien décider à survoler ce château que je ne connaissais pas encore, ainsi que ses alentours. Je pris un air des plus sérieux et fixai Harry à travers ses prunelles.

Es-tu partant pour un survol du domaine ?

Je n’attendis pas sa réponse, j’étais TROP devin sur ce coup-là pour savoir qu’il dirait oui. Je sortis ma baguette et la pointais en direction du château.

Accio Frottemou ! m'écriais-je.

C’était le nom d’un de mes balais. Je me l’étais procuré dans une vieille maison chinoise cet été. La vendeuse, à la peau parcheminée mais au cerveau intact, avait réussi par je-ne-sais quel miracle à me le fourguer, alors que je me souvenais qu’en entrant dans sa boutique miteuse, j’avais piqué un fou rire en voyant les affreux bibelots qu’elle proposait aux clients. Je l’avais essayé quelques fois et je n’en avais pas été déçu. Harry semblant exceller en vol, je n’avais donc aucune crainte à m’en servir à ses côtés.

Fendant l’air avec son manche en bois laqué incrusté de motifs chinois dont j’avais déjà oublié la signification, ainsi qu’avec ses brindilles jaunes et gris (pour les plus moisies), mon balai vint se garer dans la paume de ma main. Je sentis une légère odeur de champignon en émaner et priais pour que Harry ne l’ait pas senti lui aussi. Je comprenais maintenant pourquoi mes camardes de chambre n’avaient pas voulu que je range ce balai avec les leurs.

Qu’importe, ce n’est pas à l’apparence qu’on juge un balai ! Mon Frottemou valait bien deux Brossdur réunis !

J’attendis qu’Harry fasse de même. Son éclair de feu en jetait à côté de mon balai. Bah, j’aurais pu aussi utiliser le mien, mais je préférais le réserver pour après, au cas où, on ne sait jamais.

Je me mis en position stationnaire. Tout allait bien, mon balai m’obéissait à la perfection. Une fois Harry à ma hauteur, je lui donnais l’initiative :

A toi de choisir, place au jeune, je te suis !

[hj: ouf alors, j'ai pas encore touché les abysses Cool

Trop bien l'idée du vol^^]

C’est bien, il faut avoir des amis dans la vie, ça aide énormément

Finalement, plus besoin de faire appel au suicide. Lewis ne le regardait pas comme si il était un échappé de l'asile malgré ses vers poétiques. Et son euh suivant. Un petit clin d'oeil détendit l'atmosphère et Harry lui l'aurait bien rendu si il savait en fait. Les seules fois où le Gryffondor s'y était essayé il avait esquissé une étrange grimace qui avait fait rire tout le monde; lui y comprit. L'ambiance se redétendait doucement; mais les fourmis dans ses jambes demeuraient. Harry fit la sourde oreille et hocha la tête. Oh oui; les amis...Ils étaient tout dans sa vie : Hagrid, Heather, Frédérique et les autres.

Puis l'air sérieux de son aîné le réveilla; le sortant de la transe qu'il abordait dangereuseument. Harry se gifla intérieurement. Ces temps-ci il était sujet aux rêveries frénétiques, la moindre remarque le faisait décoller vers un autre monde ou l'interlocuteur était oublié. Ce qui pouvait être mal vu par ce dernier, à juste titre d'ailleurs. En plus, là, présentement le Gryffondor devait doublement se surveiller. Non seulement il rêvait à Heather et ses amis; mais sa furieuse envie de courir revenait. Pour lui, songer équivalait à un choc électrique qui mettait son corps en mouvements.. Il rêvait bien mieux en pleine action qu'immobile. Etrange n'est-ce pas ? Et pourtant c'était ainsi. Il fallait que tout soit entraîné pour parvenir au paroxisme du rêve.

Es-tu partant pour un survol du domaine ?

Et c'est ce que lui proposait Lewis...Non, pas courir comme il en avait eu envie mais dix fois mieux! Comment ne pas y avoir songé avant ? Harry avait pensé qu'en temps que "grand" le jeune sorcier aurait passé le stade de l'amusement; de la folie pure...Mais non. Harry put remarquer qu'il n'était pas le seul à avoir amené son balai...Et dire que Ron -un garçon partageant son dortoir- lui avait dit que c'était inutile. Avant même que Harry puisse répondre Lewis jeta le sort d'Accio pour appeler son balai. Heureusement le Gryffondor ne paraîtrait pas trop niais; il maîtrisait bien ce sortilège depuis le début de sa troisième année. Avant il avait bien du mal mais le déclic s'était enfin accompli et le Gryffondor était désormais capable d'appeler presque tout ce qu'il voulait. Enfin, du moment qu'aucun obstacle tel une porte ne gêne l'appel. Et oui c'était encore un débutant par rapport à Lewis quand même. Heureusement Harry se rappela que son balai était dans le dortoir; près de la fenêtre. Sortant sa baguette; les yeux brillants d'exitation à peine contenue le Gryffondor eut du mal à se concentrer sur son sort. Il avait envie d'aller plus vite que la musique-enfin la magie en l'occurence ici- et que son bien soit déjà ici.

-Accio Eclair de Feu

Un brin d'inquiétude le faisant tout de même frissoner le jeune sorcier attendit que l'intéressé montre le bout de son manche. Grand fut son soulagement en constatant que le bruit caractéristique de ce dernier annonce son apparition. Quelle chance il avait eu que son balai ne soit pas entravé dans le dortoir. Dans ces cas-là son niveau n'aurait pas été suffisant. Enfin l'Eclair de feu stoppa devant lui et Harry le saisit d'une main ferme; peut-être un peu trop...L'exitation sûrement...Et sa spontanéité ivre d'avoir été entendue et prête à se libérer enfin.

Harry regarda le balai de Lewis. Il ne connaissait pas cette marque. Après tout, avoir un don inné pour le vol ne signifiait pas être fin connaisseur de tout ce qui s'y rapportait. Encore trop jeune pour avoir intégré toutes les notions du monde de la magie et de ses perspectives; une fois de plus Harry du reconnaitre son ignorance. Son aîné grimpant sur son balai, le Gryffondor put se permettre de faire de même.

-Debout !

Adieu timidité...Il était dans son élément. Et oui, Harry était nul pour comprendre la sibtilité de l'art des potions, à moitié endormi pour la passionante histoire de la magie et maladroit pour la botanique...Mais pour le balai c'était déjà inscrit depuis très longtemps en lui. Le jeune sorcier se positionna et donna un coup de pied à terre. Bientôt les deux compagnons se trouvèrent au-dessus du sol en vol stable. Le vent soufflait et faisait monter son adrénaline. Harry se sentait comme ses cheveux: prompt à la légèreté et la folie...se laisser guider; là était le secret. Adressant un sourire désarmant de joie à Lewis le Gryffondor attendit tout de même l'ordre de départ de ce dernier. Surprise :! Le "grand" lui offrit une fleur...A lui de choisir...Et Harry allait s'en donner à coeur joie

A toi de choisir, place au jeune, je te suis !

-Ouah...Merci ! Géniale ton idée !

Fit-il, au comble de la félicité. Démesure...Ce terme pouvait parfois qualifier le jeune sorcier mais tant pis. Présentement ça collait avec la situation non ? Le ciel immense, ce château fier; l'eau du lac si sage qu'un gigantesque miroir...Tout était démesure; et même le vent libre s'infiltrant dans leurs cheveux; grisant l'envie de liberté déjà présente en lui. Le Gryffondor attarda ses yeux sur les alentours, ces derniers légèrement plissés semblaient chercher l'endroit le plus propice ou exprimer ses sens fous de joie.

Une lueur de malice passa dans son regard d'émeraude lorsque l'enfant qu'il était redevenu croisa celui de son aîné. Il avait trouvé...Harry monta légèrement pour inviter Lewis à le suivre et démarra son balai. Aussitôt tout fut oublié. Cauchemars...Peurs...La coupe. Il pouvait rêver ! Il avait cette impulsion qui lui était tant nécessaire pour se faire. Rêver à quoi ? A rien...A tout, à l'espace. Harry volait droit devant lui, ivre de ne rencontrer aucun obstacle. Soudain il apperçut sa destination. L'eau du lac était trop sage à son goût, depuis le début...C'était ça qui clochait dans le paysage qui bougeait, faisant onduler l'herbe comme des mèches de cheveux folles. Harry se retourna, persuadé que Lewis n'était pas loin; il était sûrement doué...Le Gryffondor le regarda un instant, le vent rejetait ses mèches d'ébène en arrière. Puis revenant à sa direction il plongea en piquée. Directement, comme ça...Peut-être était-il trop grisé pour ressentir le danger. Où alos il s'en fichait !

Harry poussa même la vitesse de son balai. A quelques centimètres de la surface du lac il se pencha et passa ses doigts dans l'eau. Ces derniers cassèrent le calme de cette dernière; entraînés en arrière par la pression; mais rien à faire. Le balai allait trop vite et au bras de fer, c'était l'éclair de feu qui gagnait. Sillonant presque toute la longueur du lac; Harry remonta de justesse lorsque la berge surélevée s'annonça; faisant même voler quelques brins d'herbe tant il était près. Harry complètement grisé se retourna

-Wouhhh

Cria-t-il ! Tant pis si Lewis le prenait pour un fou. Il était libre, il était lui tout simplement. S'arrêtant toutefois pour bien se remettre aux côtés du Gryffondor, les yeux légèrement embués de larmes et les doigts encore froids d'avoir plongé leur extrémité dans le lac Harry attendait désormais que Lewis, à son tour choisisse la destination. Le vol était un partage où chacun avait le droit de s'exprimer

Je vis les yeux d’Harry s’illuminer lorsque je lui proposais de faire une balade en balai. L’éclat de ses pupilles était plus vif, cela ne rendait les choses que plus agréables. La fébrilité l’avait gagné, et par là-même, elle me gagnait aussi. Je le vis enfourcher son éclair de feu comme s’il avait fait ça toute sa vie. Une grande force émanait maintenant de lui, un dynamisme juvénile admirable. Il était aux anges. Je lui accordais le choix de notre direction. Je lus dans ses yeux qu’il avait une grande envie de s’amuser, j’avais bien choisis : c’était l’occasion rêvée de se détendre avant le tournoi. J’allais moi aussi pouvoir dérouiller mes articulations.

D’une impulsion de ses bras, Harry imposa un mouvement ascendant à son balai. Je l’imitais aussitôt, soulagé de voir que mon Frottemou obéissait sans broncher. Grâce au vent et à notre hauteur, l’odeur de moisi ne se faisait plus sentir. Je n’étais plus gêné.

Harry inclina son éclair de feu et fusa tel un bolide, crevant l’air à la vitesse d’un sortilège. Avec un léger temps de retard, je fonçais dans son sillage, essayant d’adapter ma vitesse à la sienne. Après s’être assuré de ma présence, Harry piqua droit sur le lac. Un instant, je crus qu’il me la jouait au sorcier-kamikaze. En effet, un tel choc à cette vitesse avec l’eau du lac pouvait s’avérer mortel. En matière de gestes de premiers secours, je n’étais pas forcément une lumière. D’autant plus qu’il me faudrait repêcher son corps, si le peuple de l’eau acceptait bien sûr de me laisser le prendre. Ainsi, je décidais de ne pas piquer à la perpendiculaire, mais plutôt en oblique. J’espérais pouvoir attraper Harry au passage. Mais ce dernier, maîtrisant parfaitement son balai, me montrait là un tour de force : il entailla la peau du lac sur toute sa longueur, créant ainsi une onde de part et d’autre du sillon qui donna vie à l’eau du lac. Je n’osais l’imiter, d’autant plus qu’il me semblait distinguer d’autres formes dans le lac que celles laissées par son passage.

Je craignais ensuite qu’il ne voie pas la berge arriver. Je voyais déjà le scénario :

Lewis Patronus à Azkaban, le jeune sorcier voulait se débarrasser d’un concurrent gênant, il n’a pas hésité à l’utiliser comme sorcier-bélier sur la berge du lac. Qui aurait pu se douter que le sorcier était un meurtrier psychopathe ?

Mais c’était compter sans les talents d’Harry.

A la dernière seconde, il redressa comme il faut son balai, envoyant voler de l’herbe. Je ne pris pas ce risque et anticipait l’obstacle. Harry cria sa joie et attendit que je le rejoigne. L’excitation qui l’avait gagné était à son comble. Les cheveux pleines d’herbe, les yeux humides, un sourire jusqu’aux oreilles, j’avais devant moi le vrai Harry.

Bravo, je vois que tu maîtrises très bien ton balai ! lui dis-je en souriant. Suis-moi !

Je tirai à fond sur le manche du balai et filai vers le ciel, presque à la verticale. Je tenais aussi à lui montrer que moi et mon Frottemou, on savait en faire des choses. Une fois la hauteur suffisante atteinte, j’orientai mon balai à l’horizontale, mais tête à l’envers. Je contractais les muscles de mes jambes pour une meilleure prise sur le balai, ce n’était pas le moment de tout lâcher. Je tirai ensuite rapidement sur le manche pour terminer mon looping. J’en enchaînais par la suite deux ou trois, puis reprenais une position et une allure normale. Ma tête tournait légèrement, mais je tenais bon encore. Mon petit-déjeuner était lui aussi bien accroché.

J’adore ça ! lançais-je à Harry qui prenait certainement autant de plaisir que moi à évoluer dans les airs et à y faire plein de pirouettes. Je me sentais revivre, j’évacuais la tension des derniers jours.

Wahou ….. !!! Je fonçais vers le château désormais. Il avait fière allure d’en haut. Il était aussi grand si ce n’est plus que celui de Poudlard. Je laissai Harry arriver à ma hauteur. Des oiseaux voletaient derrière nous, désireux probablement d’étudier cette espèce géante de volatile sans aile mais à longue queue touffue. Je ralentis mon allure pour pouvoir profiter pleinement du panorama. De là où nous étions, notre vue englobait parfaitement le château et ses alentours. Le lac n’était plus qu’une petite flaque d’ici. La forêt ressemblait plus à un bosquet, mais malgré tout elle dégageait comme celle de Poudlard une aura inquiétante. Je me souvenais que Sweeney m’avait dit qu’elle était hantée. D’un mouvement d’épaules, je chassais un petit frisson parasite.

Le Pré-au-Lard d’ici se nommait colline aux corbeaux, c’était un petit village qui semblait tout aussi accueillant. Même si nous n’étions que le matin, on pouvait sentir déjà une certaine effervescence dans ses rues. Les livraisons arrivaient, les marchands s’empressaient de les rentrer dans leurs échoppes, la rue était animée, le village vivait et son cœur battait au rythme des achats. Je cherchais des corbeaux des yeux mais n’en vis point. Il me faudrait chercher l’origine du nom de cette colline.

Tu vois des corbeaux toi ? soufflais-je à Harry, C’est bizarre, hein ? Mais peut-être que l’on se trompe en cherchant des oiseaux ! Je souriais.

Aaahh … voilà la fameuse rivière ! Contrairement au lac à l’eau calme, la rivière semblait constamment animée, par l’apparition ici ou là d’écumes. Elle contournait la forêt pour s’y plonger dedans plus loin. Cela donnait envie de la suivre. Une pression sur mon balai et j’étais parti, mais mon balai se mit à ralentir brutalement, m’imposant de me pencher en avant. Puis il reparti en avant de plus belle avec une détonation inquiétante, me forçant cette fois-ci à me pencher fortement en arrière. Je vis que mon balai avait perdu pas mal de poils dans cet hoquet mystérieux. C’était assez inquiétant, mais je décidais de ne rien faire pour l’instant. Et c’est ainsi que je poursuivis ma progression vers la rivière, pétaradant avec mon balai, laissant chaque fois derrière moi un petit nuage d’un jaune sombre. Pour éliminer tout stress, je me contentais de rire aux éclats …

Harry devait s’inquiéter pour ma santé mentale. Qu’importe, j’étais encore à temps de sortir ma baguette et d’appeler mon éclair de feu.

Je me mis en position stationnaire au-dessus de la rivière et de la forêt, j’attendais qu’Harry me rejoigne. J’avais un peu de mal à le distinguer tant le ciel était gris. Au moment où je le vis apparaître, je fus éjecté de mon balai par …mon balai ! Je n’eus pas le temps de comprendre ce qui se passait, mais c’était comme si mon balai avait voulu se faire la malle tout seul. J’eus le temps de voir mon balai partir dans toutes les directions, comme s’il s’agissait d’un ballon en train de se dégonfler. Maudit Frottemou et maudite vendeuse !

Par chance j’atterris dans le feuillage d’un arbre que je ne connaissais pas encore. L’arbre avait les branches encore solides malheureusement. Mon dos encaissa la plupart des chocs. La visite des alentours prenait finalement une autre tournure. Je réussis à me rétablir sur une des grosses branches et scrutait le ciel à la recherche d’Harry. Je le fis regarder la rivière entre plusieurs feuilles et je tins ma baguette à la verticale pour la faire cracher une étincelle verte, puis je m’écriais :

Euh … je suis là-dessous, juste sous l’étincelle !

[ hj: l'article dans la gazette mdrrrrr et les volatiles sans ailes à queue touffue Ptdr

]

Bravo, je vois que tu maîtrises très bien ton balai ! Suis-moi !

En temps normal Harry aurait rougit, vraiment rougit; comme une jolie fraise des bois bien mûre. Mais sur son balai le jeune sorcier n'eut même pas le temps de capter le compliment de Lewis. Tout ce qui comptait c'était le "suis-moi". Encore, il en voulait toujours plus...Sa spontaneité commençait tout juste à séveiller, s'étirer sans trop oser y croire. Harry rendit son sourire au gryffondor. C'était ça la vie ! Bon sang qu'il l'aimait ! Assez pour survivre encore une centaine de fois. Sur son éclair de feu, la liberté et l'ivresse comme promesse le jeune sorcier s'en sentait capable...il avait assez dénergie pour tout, du moment qu'on ne le privait pas du vol.

Ce chagrin que le soleil condamne errant,
Les prunelles azurées d'un ciel heureux.
Il suffira d'un éclat, d'un sourire d'enfant...
Pour que la peine perde le chemin de nos yeux.

Rien qu'un peu, juste si peu. Harry ne demandait que ça; un balai, un compagnon d'aventure, un ciel dégagé et il offrait au monde entier ce sourire si vif; si vivant, si lui...Même si le monde s'en fichait de cette goutelette dans sa gorge parfois tellement desséchée...Le jeune sorcier donnait; à plein coeur...son envie de vivre, de voler sans limites. Le jeune Gryffondor suivit l'impulsion de Lewis. Le garçon était à l'aise sur un balai malgré sa silhouette grande et plus forte qu'Harry-en même temps, normal à 17 ans-il se mouvait avec facilités. Et son regard enfant. Oui Lewis avait su conservé celà...Ouf ! Il y avait tellement trop d'adultes déjà dans le monde...

Harry sentit son coeur faire un bond, accompagnant les looping de Lewis. En vol stationnaire; avec curiosité et intérêt le Gryffondor observa les prouesses de son aîné. Penchant légèrement la tête sur le côté pour entrevoir le visage de Lewis présentement à l'envers. Harry adorait exécuter des accrobaties mais aussi regarder. Avec plaisir non dissimulé alors il observait le Gryffondor terminer sa dernière voltige

J’adore ça !

-génial !

Lança Harry, en lâchant une main de l'éclair de feu plus sage désormais. Pour illustrer ses propos le jeune sorcier leva son pouce en l'air; le reste du poing fermé. Signe universel connu des sorciers et moldus pour approuver son enthousiasme devant l'acte ou les paroles de telle ou telle personne.

Wahou ….. !!!

-Yahou !!!!!

Répondit le Gryffondor en écho d'une voix moins grave, qui n'avait pas encore muée mais non moins empreinte de folie douce. Lewis fonça vers le château que Harry trouva très impressionant. Alors qu'il allait le proposer l'aîné ralentit la course; ayant eu la même idée que Harry n'avait pas eu le temps d'exprimer. Son regard d'émeraude se posa sur quelques oiseaux méfiants mais intrigués à la fois. Ils représentaient exactement ce que le jeune sorcier ressentait face au grand châtau du tournoi. Il était inquiété et intrigué par ce lieu mystérieux-tout autant que Poudlard-. Harry ne porta pas son attention sur la forêt contrairement à Lewis; ayant déjà forte à faire en toisant les tourelles impressionantes. C'était là qu'on se sentaitl minuscule. Harry savait qu'il était un invité du ciel. Même le meilleur sportif en Quidditch du monde -Harry l'avait vu sur son livre offert par Heather à noël-n'était pas le roi dans cet espace immense...seulement un invité temporaire devant respecter les règles

Tu vois des corbeaux toi ? C’est bizarre, hein ? Mais peut-être que l’on se trompe en cherchant des oiseaux !

Hein ? Mais de quoi parlait son aîné ? Comme tout à chacun Harry n'était pas au courant de tout, et notement du fait qu'il y ait un pré-au-lard nommé avec ce nom d'oiseau. Déjà qu'il avait eu connaissance du tournoi au dernier moment...Alors forcément Harry ne faisait pas vraiment le lien avec ce que Lewis disait. Ne songeant pas au fait que la question de Lewis était donc liée à un endroit ou même une métaphore le garçon se contenta de hausser les épaules et de répondre avec un certain soulagement.

-Tant mieux...Je n'aime pas ces oiseaux; ils représentent la mort

Le Gryffondor frissonna un instant n imaginant des corbeaux se poser près de leur maison à motiée détruite; espérant déloger le cadavre de l'enfant encore enseveli mais qui avait survécu jusqu'à l'arrivée de Hagrid et de sa moto volante. Cette pensée si sombre, si innattentue faillit le faire vaciller sur son balai mais Harry se rattrapa de justesse en s'accrochant bien à son éclair de feu. Mais où allait-il si il continuait d'avoir de telles idées sordides après une simple question comme cette dernière. Harry se gifla intérieurement et se dit qu'il devrait surveiller son cerveau ces temps-ci...

Aaahh … voilà la fameuse rivière !

Chouette une distraction ! Le jeune sorcier sauta dessus; enfin au sens métaphorique du terme évidement, étant donné la hauteur...Pendant le voyage le Gryffondor avait préssentit les roulements doux de l'eau comme les mains de l'amante rivière caressant les flancs du bateau. Décidément; lui et la poésie. Harry contempla les flots d'un air calme; se remettant de l'horrible vision sortit tout droit de son imaginaire-espérons-le- plutôt mesquin sur ce coup. Avoir le pouvoir de rêver était à double tranchant. On pouvait voir des choses, en créer mais elles n'étaient pas forcément belles n'est-ce pas ?

-Je n l'imaginais pas si grande...la traversée est passée si vite

Cest vrai, le sorcier aurait aimé qu'elle dure encore pour rêver...Rêver, filer vers d'autres horizons, forcer les limites et les portes de l'esprit. Visiblement les cauchemars ne lui avaient pas servis de leçons. Malgré ça, malgré ces risques, les rêves étaient si beaux que Harry ne voulait pas les abandonner. Il voulait continuer de les voir; de les imaginer...Même si développer son imaginaire lui causait parfois des soucis comme avec les corbeaux.Mais c'était ainsi...Harry aimait jouer avec le feu. Après tout on n'obtenait pas les belles choses sans souffrir ce serait trop simple

Harry rêvassait donc en s'approchant de Lewis qu'il peinait à voir dans le gris manteau du ciel un peu chagrin décidément. Ce que le jeune sorcier put néanmoins distingue ce fut détranges prouts de balai jaunes ( XD ) Harry aurait voulu aller plus vite pour rattraper Lewis et lui signifier qu'au lie ude rire ils feraient mieux de chercher un endroit pour attérir. Il avait vraiment envie de survivre ce Lewis; Harry lui, trouvait que ce n'était peut-être pas une si bonne idée.

Au moment où le Gryffondor s'approchait enfin il put voir la chute de Lewis. Plaquant une main sur sa bouche le jeune sorcier ne pouvait absolument rien faire. Il était trop loin pour rattraper le garçon et sûrement pas assez doué pour ça...Lewis pesait plus lourd qu'un Vif d'or (logiquement ^^).

-Lewis !

Même si Harry ne voulait pas voir le massacre il ne put fermer les yeux et suivit la perdition de son aîné dans les feuillages...N'osant imaginer la descente d'un corps déchiré de partout le Gryffondor préféra miser sur la chance de Lewis. Le balai s'enfuyant étrangement il s'en fichait...ses yeux étaient rivés sur la victime du Frottemou déglingué.

Euh … je suis là-dessous, juste sous l’étincelle !

Harry fut tellement surprit qu'il faillit rejoindre le septième année en bas. Bon sang; il avait survécu...Et ce n'est pas le jeune sorcier qui se voyait mal rentrer avec un cadavre sur l'éclair de feu qui allait s'en plaindre. Ca aurait été un certain Drago Malefoy encore...Mais bon il était sympa Lewis. Ce dernier pouvait d'ailleurs se vanter de lui avoir fichu une grosse peur! Harry sentait encore son coeur battre en chamade. Descendant bien prudement entre une faille que les grosses branches de deux arbres entremêlés laissait le Gryffondor repéra son compagnon d'après les étincelles vertes et la voix. Parvenant tout doucement sa hauteur; en vol stationaire et pas forcément rassuré le jeune sorcier se força au calme... Si Lewis était blessé ou en mauvaise posture il n'aurait pas besin de quelqu'un d'affolé. Ce que Harry était intérieurement, ne nous le cachons pas. Enfin en l'apercevant le Gryffondor constata qu'il n'avait pas l'air blessé...c'était déjà ça.

-Lewis ça va ? Bon sang tu m'as fais une de ces peurs ! Je ne peux pas te prendre sur mon balai, j'ai déjà du mal à rester dans un endroit aussi encombré...tu crois que d'ici on pourrait appeler un balai de l'école ? Tu m'as dit qu'il y en avait a disposition au début; quand tu m'as proposé le tour...Tu peux bouger tes jambes ?

Appeler un balai daccord mais si Lewis avait quelque chose de cassé ?

-Tu veux que j'aille chercher de l'aide ?

Fit-il, appelant son sang-froid et toute sa force de caractère pour rester calme et serein; en apparence toutefois...Il fallait garder les idées claires et improviser. Etre débrouillard et intelligent...

-J'ai une idée un peu étrange mais...Tu sais le sort de Wigardium Leviosa...Il fonctionne sur des objets lourds et pourrait servir pour toi je suppose. En plus il y a de l'espace suffisant pour un corps entre ces deux arbres. Au moins je pourrais te descendre à terre avec ce sort ?

Ouiiiiiii vive l'impro; mais bien sûr !!!! Allez cherche encore Harry...Il ne connaissait pas Mobili Corpus et demeurait fidèle à lui-même. Les sorts basiques pouvaient faire leurs preuves avec des idées tordues qui sait ?

Il faisait bien meilleur dans les feuillages des arbres qu’en plein air. C’était comme si les arbres refusaient de laisser monter la chaleur, et la retenait prisonnière grâce à leurs feuillages généreux. Passée la frayeur de ma chute, je ressentis cette différence de température entre ces deux mondes. En effet, dans le ciel, c’est le son du vent qui domine, dans le ciel, on jouit d’une infinie liberté de mouvements, dans le ciel, les yeux règnent en maître incontesté des sens. A l’intérieur de la forêt, les règles changent, c’est un autre monde, avec d’autres lois. Dans la forêt, l’absence de bruit est inquiétante, et la plupart des bruits que l’on peut y entendre sont aussi inquiétants. On ne peut pas se mouvoir à sa guise sous ce manteau vert. Tous nos sens sont en alertes, et il vaut mieux rester aux aguets pour ne pas finir broyé.

Le micro-climat qui régnait ici permettait aux arbres de garder encore leurs feuilles, en dépit de la saison froide. Mes yeux avaient du mal à s’accoutumer à la pénombre, mais je pensais bien distinguer ici ou là ce qui ressemblait à des fruits dans les arbres ou des fleurs au sol. Je me fis bien silencieux dans un premier temps, histoire d’écouter ce que la forêt avait à me dire. Je n’y compris rien du tout et lançais mon étincelle salvatrice dans l’espoir qu’Harry puisse la repérer, malgré ses lunettes de travers (XD).

Avant qu’Harry ne prononce mon prénom, je pus commencer à entendre la forêt respirer : les feuilles bruissaient lorsqu’un peu de vent arrivait à s’infiltrer sous l’épais manteau de chlorophylle, les branches ne ployaient pas mais semblaient frémir parfois, le sol paraissait animé d’une vie souterraine, tout du moins le pensais-je en entendant de drôles de bruits en sa provenance. Etait-ce mon imagination ou alors un gros serpent était en train d’avancer sur un tronc ou une branche ?

J’imaginais qu’une centaine de paires d’yeux devait me fixer, moi, l’intrus qui avait osé semer la pagaille dans ce monde dont je ne faisais pas partie. Il était même possible qu’en ce faisant, j’ai tué des petits êtres de la forêt ! Dans ce cas-là, ma condamnation ne faisait aucun doute, et je n’allais pas tarder à être débité en petites rondelles pour finir par fertiliser le sol de cette étrange forêt hantée, même si auparavant je serais certainement passé par plusieurs estomacs. Je perdis du temps à imaginer quelle sorte de champignon pourrait alors voir le jour grâce à moi, forcément un champignon aux propriétés inédites, qui serait employé par des sorcières expertes et qui ferait partie de la recette d’une potion d’une grande rareté. Le pire dans toute cette histoire, c’était que mon nom serait perdu. Les créatures de la forêt ne le connaissaient pas !

Avec la rapidité de quelqu’un à qui l’arrière-train prend feu, je gravai dans l’écorce du tronc de mon arbre « parachute » ces quelques mots …

Ci-gît Lewis Patronus
Sorcier émérite de Gryffondor
D’une chair rare et onctueuse
D’un goût raffiné et épicé
Il donna naissance au …

-Lewis ça va ? Bon sang tu m'as fais une de ces peurs ! Je ne peux pas te prendre sur mon balai, j'ai déjà du mal à rester dans un endroit aussi encombré...tu crois que d'ici on pourrait appeler un balai de l'école ? Tu m'as dit qu'il y en avait a disposition au début; quand tu m'as proposé le tour...Tu peux bouger tes jambes ?

Godric soit loué, les lunettes d’Harry marchaient encore ! Malgré l’arrivée de mon compagnon, j’étais anxieux au plus haut point. Harry parlait fort et se croyait à une table de banquet. De mes mains j’essayais tant bien que mal de l’intimer de se taire, mais le clair obscur créé par la pléthore de feuilles masquant la lumière du ciel faisait qu’il ne voyait pas mon geste. J’osai briser le « silence » de la forêt par un …

Chuuuuuuuut….pas si fort…je vais me faire repérer!
Mais je parlais trop bas.

C’était peine perdue. Par contre, je savais qu’il me restait mon éclair de feu au château, mais d’une part, je ne savais pas dans quelle direction se trouvait le château et d’autre part le feuillage m’empêchait de lancer le sort d’attraction.

Pouvais-je bouger mes jambes ? Oui. En fait, ma chute avait finie entre plusieurs branches. Je m’étais retrouvé tête en bas, robe déchirée, corps écorché. Mes bras pendaient dans le vide, tout comme une de mes jambes. Quant à l’autre, c’était grâce à elle que je devais la vie sauve, elle était crochetée sur une branche robuste d’un gros arbre. Avec l’agilité d’un singe ravagé par les rhumatismes, je m’étais hissé en entier sur cette branche. J’avais remercié ma bonne étoile lorsque j’avais senti la présence de ma baguette qui n’avait pas osé m’abandonner dans cette forêt inconnue.

Pour m’assurer que mes jambes fonctionnaient bien, je m’accroupis et me releva plusieurs fois sur cette branche, tout en restant très près du tronc. C’est alors que j’entendis comme un petit craquement de bois émanant de ma branche. Je déglutis bien fort. Harry me parla à ce moment-là, mais ce dernier événement assourdit mes oreilles.

-J'ai une idée un peu étrange mais...Tu sais le sort de Wigardium Leviosa...Il fonctionne sur des objets lourds et pourrait servir pour toi je suppose. En plus il y a de l'espace suffisant pour un corps entre ces deux arbres. Au moins je pourrais te descendre à terre avec ce sort ?

Harry était encore jeune, il ne connaissait pas tous les sorts enseignés à l’école et devait confondre ceux qu’il avait appris. Le Wingardium Leviosa ne fonctionnait pas sur les humains. Et puis, avec le peu de visibilité qu’il avait, Harry serait capable de lancer le sort sur un serpent ! Et avec la chance que j’avais , le serpent aurait le temps de me mordre au cou.

Craaac !

Dammit ! Encore un comme ça et j’allais faire une crise cardiaque. Je repérais en regardant autour de moi une autre branche, plus en hauteur, et qui semblait aussi robuste que la mienne. Ce fut plus fort que moi, il fallu que je pousse un cri d’angoisse en sautant vers cette branche. Ce n’était pas un exploit, la nouvelle branche était en fait si proche de l’autre que je n’aurais même pas du sauter. Mais il avait été très sage de quitter l’ancienne branche qui était en train de quitter l’arbre dans un craquement bien sonore cette fois-ci. La chute de cette branche et son atterrissage forcé provoquèrent beaucoup trop de bruit à mon goût. Il était temps d’employer les grands moyens, je devais une nouvelle fois mettre ma fierté dans ma poche.

Je sortis ma baguette et la pointais vers moi. Je m’auto-lançais le sort Levicorpus ! Je basculais immédiatement la tête vers le sol, ce qui, ajouté au traumatisme de ma chute, eut pour effet de me faire perdre le petit-déjeuner de ce matin. D’un certain côté, je me disais que c’était mon offrande pour avoir perturbé la forêt. Tenu par une seule de mes chevilles, mon corps se soulevait et quittait cette forêt bien étrange. J’avais l’impression de revivre ma chute à l’envers, comme si je rembobinais ma vie.

Les branches ne voulaient pas me laisser partir aussi vite, elles essayaient tant bien que mal de garder un petit souvenir de ma personne dans des lambeaux de robe, quelques cheveux ou quelques petits morceaux de peau durement gagnés.

Qu’est-ce que j’avais l’air d’un idiot, là, comme ça, suspendu dans les airs par ma cheville, la tête rouge par l’afflux de sang. Quand j’aperçus Harry, je lui fis signe de la main que tout allait bien. Je pointais alors ma baguette vers le château que je distinguais au loin, lançais le sort d’attraction pour récupérer mon éclair de feu. Une fois dans ma main, je me libérias avec un Liberacorpus. Je demandais alors de l’aide à Harry pour pouvoir me remettre en selle. Je pus alors me confondre en excuses.

Je suis désolé Harry, c’est ce foutu vieux balai que je n’aurai pas du prendre avec moi ici.

Bon, tout est bien qui finit bien, hein ? C’est le plus important ! je lui fis un clin d’œil et m’hasardais à lui sourire bien que je sentais des tiraillements dans mon corps.

Je secouais ma tête pour faire tomber les feuilles et les brindilles qui avaient choisi domicile, et je regardais Harry :

Alors, prochaine destination Harry ?

[hj: :ptdr:L'image de Lewis suspendu par une cheville...Et Ton histoire de serpent m'a filé une idée mdrrr. Je préviens : le poste qui va suivre est un délire total !!! Je me suis permis de remonter Lewis comme tu me l'as proposé en message privé. Si ça ne conviens pas tu peux me demander de changer lol!

je comprendrais en fait ^^ ]

Harry était presque en train de se demander de quelle façon il allait annoncer la mort de Lewis lorsque qu'une branche craqua. Harry fut très tenté de fermer les yeux; histoire de ne pas assister à un décès violent de plus (XD). En effet le garçon n'avait toujours pas répondu à son appel. Enfin tout du moins le sorcier le croyait. Ne se doutant pas que son aîné murmurait d'un air inquiet qu'ils se feraient repéré si Harry continuait à parler ainsi...Enfin essayez de parler à quelqu'un coincé dans un arbre; invisible à cause du jeu d'ombre et de lumière...Franchement ce n'était pas facile. Fallait-il placer son regard sur le tronc ou le feuillage...Où...en bas, aux racines où gisait peut-être Lewis. Le jeune Gryffondor n'obtenant toujours pas de signe de vie; et coincé avec soon éclair de feu entre ciel et terre ne voyait pas le sol. Imaginant donc son compagnon écrasé au sol.

Craaac !

Ce bruit violent et soudain retentit dans les oreilles du troisième année. Harry sursauta sur son balai. Lewis n'était pas mort...Pas encore, c'était en train de se passer...Le jeune sorcier fixa les branches d'un drôle d'air, tellement concentré qu'on aurait dit Clark Kent utilisant ses pouvoirs pour regarder à travers un mur. Mais bon avec ses lunettes de travers le pauvre Harry loin d'égaler l'acuité du héro bien connu s'abîmait juste les yeux à essayer de distinguer quelque chose. Pendant que Lewis bien à l'abri (façon de parler) vérifiait le bon fonctionnement de ses jambes; un bruit étrange se fit entendre. On aurait dit un bruissement, un corps souple se faufilant parmi les branches. Harry eut juste le temps de lever la tête pour voir un petit serpent coloré enroulé sur la fine branche. Ce dernier sortit sa langue; visiblement dérangé par le bruit...Oups...Euh comment parlait-on fourchelang déjà ? Mince pourquoi n'avait-il pas son dico sur lui ! Parce qu'il n'en existait pas peut-être ?

Harry leva les yeux bers le serpent aussi effrayé que lui. Heather lui avait dit que ceux qui parlaient fourchelang ne s'en rendaient pas compte et n'empruntait cette langue que devant l'un de ces reptiles ou une représentation très ressemblante. Toujours coincé entre deux branches, en vol stationnaire sur son éclair de feu le jeune garçon fixa la bête. Pas vraiment rassuré en fait...Peut-être que le petit serpent était venimeux ? Déglutissant maladroitement le Gryffondor commença à essayer de faire ami ami avec la bestiole. Tant qu'a faire ! Ben voyons Harry !!

-Euh ...Salut (Fourchelang)

Bon ce n'étaient pas des paroles très convaincantes et plutôt étranges venant de la part d'un fourchelang. Malgré ça pourtant, malgré le ridicule de ses paroles le sifflement émit restait impressionant. Harry attendit, se sentant vaguement idiot et priant pour qu'il ait vraiment parlé Fourchelang

-Qui trouble mon repos ?

Ah mince; il avait les chevilles enflées ce petit reptile. Bon sang avec sa taille de nabot il se prenait pour Kaa le serpent du livre de la jungle ou quoi ? Qui trouble mon repos...Pffft on dirait l'expression tiré d'un film, ce moment où le méchant voit le gentil troubler son sommeil où entrer chez lui...Il avait trop regardé de film le petit orvet...Mais euuuh Un serpent a-t-il accès à Canal + au fait ?

-C'est moi...Un accident

*Mince je papote avec un orvet ...*

-Humm euh; je suis sincèrement désolé; mais pourriez-vous...(Fourchelang)

* Re-Mince ! je vouvoie un orvet...*

-Donc...Pourriez-vous me renseigenr sur l'état d'un humain tombé dans votre demeure cher ...euh cher (Fourchelang)

*Monsieur ? nan ça le fait pas ...*

-Cher ami ? (Fourchelang)

* ah parce que ça, ça le fait bien mieux...Bravo Harry...Heureusement que personne d'autre ne comprend ce reptile et ce que je dis; j'aurais l'air fin sinon. *

-et pourquoi je le ferai ?

Ah flûte !!! Harry n'était pas comme Voldemort. Ce dernier était assez puissant pour faire obéir n'importe quel reptile dès qu'il l'ordonnait...Pas lui. Flûte il fallait ruser. Pourvu que l'orvet maigrelet aime les chocogrenouilles.

-Et bien j'ai de la nourriture sur moi. On fait un échange ?(Fourchelang)

Harry sortit un chocogrenouille de sa poche et le tendit au serpent; ce dernier avait si faim qu'il obtempéra...Ou alors il avait une mauvaise vue et croyait que c'était une vraie grenouille; son plat préféré.

-Non, le garçon d'abord ...Faut pas exagérer; c'est tout simple, tu n'as qu'à glisser ta tête juste dans le trou. Tu gagnes largement au change (Fourchelang)

Harry entendit un sifflement furieux mais tant pit. Le petit serpent (pas venimeux, un orvet n'est pas dangereux) se glissa jusqu'à Lewis discrètement. S'il avait pu rire il l'aurait fait...sans doute le fit il mais de manière indetectable...Forcément; un serpent ne peut pas sourire comme un humain. Mais au moment où la petite créature allait revenir informer Harry; ce dernier vit un corps s'élever de l'arbre, luttant contre les branches...Lewis par une cheville; sa propre baguette pointée vers lui

Non de non ! Harry discutant et monneyant avec un orvet pour finalement voir son aîné traîné par lui-même par une cheville...Il y avait de quoi se demander si ses verres de lunettes ou son cerveau n'étaient pas une peu de travers...Voir les deux. Harry resta figé un bon moment. Sa chocogrenouille croassant dans ses mains serrées.

-Le...wis ?

Ah oui Mobili Corpus ! Il avait commencé à l'apprendre avec le minuscule professeur Flitwick avant de se rendre au tournoi...Mais seulement les propriétés, Harry ne le lançait pas encore. Wingardium ne permettait pas de soulever des personnes. Il s'était trompé, m'enfin bon c'était un tout jeune étudiant aussi avouons-le et comme on le dit souvent : l'erreur est humaine.

Si la situation n'avait pas été si étonnante pour le figer totalement; Harry aurait littéralement explosé de rire. C'était coomplètement démentiel de voir quelqu'un accroché par son propre sortilège la tête rouge à cause de l'afflux du sang. Soudain Harry entendit un sifflement; ce n'était pas l'orvet...Mais un balai ! Le jeune Gryffondor eut juste le temps de dégager le passage; quelques secondes avant de se prendre l'autre éclair de feu dans la figure...Les deux jeunes sorciers parvinrent enfin à gagner un peu d'altitude pour se remettre dans un espace libre. Lewis était suspendu à une main. Aie aie aie

Je suis désolé Harry, c’est ce foutu vieux balai que je n’aurai pas du prendre avec moi ici.

-Plus tard la discussion...Pour l'instant on va essayer de faire en sorte que tu survives ok ?

Fit Harry totalement abasourdi encore

Bon, tout est bien qui finit bien, hein ? C’est le plus important !

Un clin d'oeil maintenant. Mais ce type était fou ou quoi. Harry voudrait lui rappeler la situation mais le temps ne le permettait pas. Il avait fait une erreur avec Wingardium Leviosa mais cette fois...Il devait faire attention. Il s'approcha de Lewis; analysant son poids...Harry devait se concentrer, c'était comme un match de Quidditch. Malgré ses gaffes à répétition le sorcier excellait dans ce sport. Un quelque chose en lui arrivait à le faire calculer la trajectoire en moins de temps qu'il fallait. Il était capable de voir et analyser une situation; il fallait faire pareil. Se concentrant pour ne pas céder à la panique le Gryffondor fronça les sourcils. Vite ! Une solution !

-Ecoute Lewis...Je vais m'éloigner pour prendre de l'élan. Je vais arriver sur toi et te maintenir quelques secondes-je ne pourrais pas plus- en l'air en te tenant. La vitesse devrait alléger ton poids. Je pense pouvoir te monter de un mètre ou deux. Toi tu lâcheras ton balai à ce moment-là. Et quand je t'aurais remonté je te lâcherais...A cheval sur ton éclair de feu bien entendu...Ok ?

De toute façons c'était ok d'office. Le jeune Gryffondor s'éloigna en ligne droite et respira un bon coup avant de foncer en sens inverse. L'adrénaline et l'inquiétude galopaient en lui. Et si ce n'était pas bon ? Et si Harry ne remontait pas suffisament Lewis et que ce dernier ne puisse chevaucher son balai. Harry ne le tiendrait pas plus longtemps et le garçon irait s'écraser au sol. Et si son analyse était mauvaise comme ces fois où le jeune sorcier faisait des erreurs-car oui ca lui arrivait ! et plus souvent qu'à son tour !-Harry chassa tout ça d'un coup de tête et fonça droit sur Lewis. Arrivé juste près de lui Harry attrapa le haut de la chemise du garçon. La vitesse lui permettait de soutenir le Gryffondor durant quelques instants pendant lesquels il monta de quelques mètres; portant son aîné beaucoup plus lourd que lui et se servant uniquement de la vitesse comme soutien.

-Arffff

L'effort était monstrueux pour un gamin de 13 ans; même avec la vitesse accumulée comme alliée. Lewis avait bien dû lâcher son balai et pendait désormais dans le vide tel un pantin. Le Gryffondor se força...Encore quelques centimètres, pourvu que le calcul soit bon...

-Maintenant !

Harry lâcha Lewis au-dessus de son éclair de feu...Bon ça ferait un peu mal où nous pensons tous n'est-ce pas mais ce serait signe qu'il était toujours en vie ! Sous l'effort ses lunettes déjà de travers glissèrent et tombèrent dans les feuillages...Sur la branche où l'orvet était revenu pour signaler à Harry que son partenaire allait bien.

Voyant flou ainsi le jeune Gryffondor espéra sans trop y voir que Lewis soit bien retombé comme prévu sur son éclair de feu. Ce fut la voix qui lui signifia cela. Il vit vaguement le garçon enlever des brindilles restées accorchées.

Alors, prochaine destination Harry ?

Harry était mort d'inquiétude, de fatigue et à moitié aveugle mais Lewis lui demandait où était la prochaine destination...Avec une endurance pareille l'aîné ne pourrait que participer au tournoi. Un sifflement interrompit la discussion engagée; venant d'en bas.

-Heyyy et ma nourriture

Oh mince...L'orvet...et ses lunettes. Harry se concentra de son mieux pour se représenter le serpent dans sa tête; car ne le voyant pas il ne pouvait pas converser avec "normalement"

-Attends, je ne vois plus rien là (Voix normale)

Comme l'orvet ne répondait pas le sorcier songea ua fait qu'il avait du converser normalement. Enfin lui il avait l'impression de parler normalement même en utilisant le fourchelang alors. Harry comprit que c'était parce qu'il ne voulait pas que Lewis le sache. Au fond de lui ce pouvoir restait encore associé à la magie noire. Heather l'avait bien prévenue...On ne connaissait aucun "gentil" fourchelang dans l'histoire de la magie. Harry essaya de se débarasser de sa gêne et se concentra sur le plus important; ses lunettes ! Il n'en avait pas de rechange au château...nulle part d'ailleurs

-Attends, je ne vois plus rien là (Fourchelang)

-Pas trop tôt la réponse... et pourquoi tu ne vois plus rien ?

La scène de la mort qui tue...C'était un comique dangereux ! A faire tomber un élève de son balai; heureusement Lewis ne comprenait sûrement pas ses dires...enfin espérons-le

-T'occupes ! T'as trouvé mes lunettes ?(Fourchelang)

-Tes quoi ...

-Un truc avec deux rond; je l'avais sur mes yeux(Fourchelang)

-Oui en plein dans ma tanière bravo !

-Bon écoute te fâches pas...Je redescend un tout petit peu en verticale; je n'ai pas le choix et tu m'aides en les mettant juste devant moi ok ?(Fourchelang)
-Pourquoi ?

-Parce que je risque pas de te filer ta récompense à moitié aveugle(Fourchelang)

-...

Harry n'entendit aucune réponse et descendit donc tout doucement ! Les feuillages s'agitèrent et quelque chose vint se loger dans sa main qu'il venait juste de tendre. Reposant son bien sur ses yeux le Gryffondor se pinça (sisi) pour voir si ce n'était pas un rêve toute cette histoire trop saugrenue pour être vraie...et pourtant ! Harry sortit sa chocogrenouille de sa poche et la fila rapidement à l'orvet. Puis il remonta avant d'offrir un sourire véritablement gêné à Lewis

-Euhhhh tout va très bien

Ah oui la question de la destination....dans un trou de souris si Harry le pouvait !!! Mais c'téait impossible alors autant se résoudre à affronter le regard de son aîné en se disant qu'il pourrait toujours inventer sa conversation avec l'orvet. Genre qu'il n'avait pas monneyé mais ordonné d'une voix royale et fière non ? Le sifflement du fourchelang serait-il assez impressionant d'un point de vue extérieur pour ca ? Sans nul doute mais les expressions de visage de Harry le trahiraient sûrement...Et après on dit que le ridicule ne tue pas ! Ouahhhh en fait il n'avait pas du survivre qu'une fois mais une centaine vu les situations où il se fourrait toujours...

-On va Chercher ton balai ?

Fit-il en essayant d'oublier la "conversation" avec le serpent !

Quelle ne fut pas ma découverte ce jour-là !

Je suis bien conscient que dans la maison des Serpentards, certains élèves savent parler aux serpents, mais pas tous. On ne trouve pas de cas semblables dans les autres maisons. Tout du moins, c’est ce que je pensais jusqu’à ce fameux jour, où, encore une fois de plus, j’échappais à une mort certaine, affreuse et impitoyable, comme à chaque fois d’ailleurs.

Je me suis toujours demandé si j’avais une bonne étoile, si quelqu’un, tout là-haut, bien au-dessus des nuages, perché dans l’immensité de l’univers, était chargé de veiller sur moi, de faire en sorte que je m’en tire toujours à bon compte, malgré toutes les mauvaises volontés du monde. Il est possible que tout cela ne soit du qu’à la chance, mais j’avoue que j’aime bien l’idée de personnaliser cette chance.

Revenons à ce fameux jour où j’avais fait la connaissance du fameux Harry Potter. Jeune, dynamique, casse-cou et … fourchelangue !

Pour échapper à l’emprise de cette diabolique forêt, j’avais donc utilisé un sortilège contre moi. Je ne sais pas comment cette idée de génie trouva place dans mon cerveau encombré, mais elle la trouva. Pendant mon ascension, et après avoir remercier la forêt de son accueil comme il se doit, je pus remarquer un petit serpent accroché à une branche. Sa petite langue fourchue et obscène frétillait vers quelque chose dans les airs, mais ce n’était pas moi, c’était à Harry qu’il en voulait. Mais je me trompais.

Les deux êtres semblaient discuter, j’entendais Harry parler mais j’étais trop loin pour savoir ce qu’il racontait. Mes yeux ne me trompaient pas : les lèvres d’Harry remuaient, j’avais l’impression que le serpent d’agitait après les paroles d’Harry et qu’il lui répondait.

Dans un premier temps, je m’étais dit que le pauvre Harry avait été hypnotisé par le maléfique serpent, et que ce dernier l’attirait vers lui pour mieux le mordre. Je m’étais préparé à lancer un sort fatal pour cet animal hautement dangereux, mais Harry semblait être en pleine possession de ses moyens.

Quand Harry m’aperçut, il cessa sa conversation et s’inquiéta de mon sort. Il voulait que je survive, mais, avec ce que j’avais vu, je me demandais s’il voulait cela pour qu’il puisse me donner en offrande au serpent. J’opinais de la tête sans mot dire, j’étais encore subjugué par ce que je venais de voir. J’avais aussi peur de voir une langue fourchue sortir de la bouche d’Harry. Qu’aurais-je fait dans ce cas-là ?

Pas grand-chose, pour sûr ! J’étais toujours en position plus que délicate, pendu par le talon, la tête gorgée de sang, les bras fouettant l’air à la recherche d’une prise qui ne venait pas. Dans cette position, j’étais incapable de pouvoir monter sur mon éclair de feu. J’étais une proie facile pour Harry, alors, qu’attendait-il, à tourner en rond autour de moi ?

-Ecoute Lewis...Je vais m'éloigner pour prendre de l'élan. Je vais arriver sur toi et te maintenir quelques secondes-je ne pourrais pas plus- en l'air en te tenant. La vitesse devrait alléger ton poids. Je pense pouvoir te monter de un mètre ou deux. Toi tu lâcheras ton balai à ce moment-là. Et quand je t'aurais remonté je te lâcherais...A cheval sur ton éclair de feu bien entendu...Ok ?

J’étais trop perturbé pour savoir s’il plaisantait ou pas, s’il désirait me lâcher d’un peu plus haut pour être sûr du résultat ou bien s’il tenait vraiment à ce que je survive. Je me contentais encore une fois de montrer mon accord à ses propos. Un timide pouce levé devait faire l’affaire.

Je vis Harry reculer pour prendre de l’élan. Je priais pour que ses lunettes soient bien en place sur son nez rebelle, je ne me voyais pas encaisser le manche de son balai dans la poitrine, surtout à pleine vitesse. De plus, j’avais déjà rendu mon petit-déjeuner, alors je n’avais plus rien d’autre à lui offrir.

Je n’eus pas plus de temps pour tergiverser, Harry fusa vers moi et au dernier moment évita un choc frontal. Il s’empara juste à temps de ma chemise. Docile et à contre-cœur, je lâchais mon planche de salut, mon balai s’enfonça dans l’atmosphère. Ma vie ne tenait plus qu’à un fil, un fil tenu par un bigleux qui parlait aux serpents (XDD)!

Harry cria et me lâcha. Ce fut à mon tour de crier, vocalement et mentalement. Dans ma tête je hurlais : PAS COMME CA !!! Mes yeux ne quittaient pas mon balai. Par la gravité, je descendais plus vite que mon balai et ce qui devait arriver arriva.

Je ne commenterais pas mes retrouvailles avec mon balai, sachez juste que j’ai crains pour ma future descendance l’espace de loongues secondes d’agonie. M’essorant des brindilles et feuilles dans mes cheveux, je pris sur moi et demandais à Harry quelle serait notre prochaine destination.

Mais Harry ne m’écoutait plus, il était reparti discuter avec le serpent. Peut-être était-il en train de lui expliquer que j’étais indigeste, ou mieux : que j’étais non comestible et même toxique. Manger du Lewis Patronus est dangereux pour la santé ! Très rapidement, vous commencer à perdre haleine, vos êtes ensuite pris de sueurs froides. Tous vos muscles vous font atrocement souffrir, et vous ne les contrôlez plus. La douleur est telle qu’il vous semble imploser littéralement. La souffrance dure longtemps, trèèès longtemps. Il n’y a aucun remède, vous êtes condamné à mourir à petit feu. Avec beaucoup de chance, il est possible que vous ayez rendu l’âme au bout de 10 ans, sinon, je vous laisse imaginer votre futur vous-même !

Au bout d’un petit moment, Harry remonta vers moi, l’air très embarrassé. Pendant ce temps, j’avais pris soin de mon apparence avec l’aide de quelques sortilèges : on aurait cru que je sortais d’une séance de maquillage, prêt à poser pour une photo pour la Une de la Gazette du Sorcier. Je voyais déjà le titre dans ma tête :

L’attaque des serpents géants de la forêt hantée repoussée
Deux sorciers au talent fabuleux éradiquent une menace légendaire !
On les dit invincibles maintenant ..

J’arrêtais là mes fantasmes et décidais d’éclaircir le mystère. Mais il me fallait d’abord remercier Harry. Sans lui, j’aurais effectivement trouvé un repos trop éternel à mon goût dans cette forêt.

Merci beaucoup Harry, tu as sauvé ma vie, je te suis redevable. Et .. euh … il y a quelque chose que je voudrais bien te demander.

Je fis une pause, histoire de bien formuler ma pensée.

Je t’ai vu avec ce serpent, tu semblais parler avec lui. Je ne comprends pas, tu n’es quand même pas un Fourchelang ?

J’employais sciemment les termes « quand même », pour appuyer ma question. En effet, je trouvais impensable qu’il puisse être Fourchelang, mais je devais bien m’attendre à ce qu’il confirme mes craintes.

Je me ravisais bien vite quand je constatai que l’embarras d’Harry gagnait en intensité :

Hey, oublie ce que je viens de dire ! Je n’en dirai rien à personne, promis ! Cela restera un secret, je ne sais pas comment tu arrives à parler aux serpents, mais qu’importe, cela ne changera pas mon amitié envers toi.

Et je concluais avec un sourire sincère pour couper court à toute gêne possible. Je changeais vite de sujet et revenais à la quête de mon balai moisi.

Euh, en fait, je préfère laisser mon Frottemou faire sa vie tout seul, comme un grand. Il me semble être maintenant parfaitement autonome, alors, je vais lui laisser sa chance !

Tu parles ! Si je l’avais eu à mes côtés je l’aurais fait rôtir sur le champ. Je me promettais une chose : si par hasard je devais revenir en Chine, je reviendrais visiter cette maudite vendeuse pour lui faire la fête.

Mon regard se perdait devant moi, je venais de perdre un balai mais je venais de gagner aussi un ami, aussi bizarre soit-il. En même temps je repensais à Sara, où était-elle en ce moment, est-ce que notre liaison avait une chance de survivre, ou fallait-il que je la laisse aussi être autonome, pour ne pas entraver sa carrière ?

[hj: j'adore tes postes, je suis pétée de rire devant mon écran !!! ]

Merci beaucoup Harry, tu as sauvé ma vie, je te suis redevable. Et .. euh … il y a quelque chose que je voudrais bien te demander.

-De rien ! Tu t'es sauvé tout seul aussi en grande partie...Le reste c'était de la chance...Pour sûr qu'on en a eu...Vive le quidditch...

Je t’ai vu avec ce serpent, tu semblais parler avec lui. Je ne comprends pas, tu n’es quand même pas un Fourchelang ?

Lewis prit une pause; l'embarras, pendant ce temps montait aux joues du "bigleux qui parlait au serpents". Harry avait du mal a accepter ce qu'il avait appris depuis peu par Dumbledore lui-même. Lewis paraissait très inquiet et il y avait de quoi. C'était connu que le plus grand Fourchelang et le plus célèbre n'était autre que ce cher Voldemort...et justement.

Harry allait répondre un oui honteux malgré tout lorsque son ainé (j'avais mis son aimé au début XD) lui coupa la parole et le dispensa d'interrogatoire. Se ravisant apparement. Sans doute avait-il trop peur d'entre la réalité ? Songea Harry tandis que les douloureuses paroles de Dumbledore lui revenaient en tête : "tu es lié à lui, il t'a donné une partie de ses pouvoirs, ce qui n'était bien entendu, nullement dans ses intentions"...C'était la seule explication à ce jour pour expliquer que Harry soit Fourchelang !

Hey, oublie ce que je viens de dire ! Je n’en dirai rien à personne, promis ! Cela restera un secret, je ne sais pas comment tu arrives à parler aux serpents, mais qu’importe, cela ne changera pas mon amitié envers toi.

Même si Harry l'avait peut-être rendu stérile Lewis semblait soudain le considérer comme ami. C'est vrai qu'une telle accrobatie après une telle chute en commun ça liait deux personnes assez rapidement. Le Gryffondor offrit un sourire gêné toutefois. "Je ne sais pas comment tu arrives à parler aux serpents"...Ca le rognait encore mais c'était normal après tout. Ce pouvoir était héréditaire de la magie noire. Pour quel monstre paraissait-il encore ? Harry savait que Dumbledore avait dit la vérité...Sinon il ne partagerait pas les émotions entrecoupées du Lord ni des visions sur les meurtres qu'il faisait commettre...Ben oui pas très pratique sans corps pour tuer quelqu'un. Quoiqu'il en soit Harry se voyait mal laisser planer le doute plus longtemps. Il n'était pas un monstre, son aîné navait pas à s'inquiéter et même si ça en coûtait au jeune Gryffondor il devait bien la vérité à Lewis qui avait vécu laventure avec lui

-Merci ça me touche ce que tu dis là. C'est sûr que d'échapper à une forêt en furie et à un balai sénile -pardonne-moi l'expression- ça tisse des liens.

D'une voix plus sérieuse et hésitante toutefois Harry répondit à la question précédente de son aîné. L'envie de s'innocenter étant plus forte que le mystère l'entourant généralement tel une aura étrange; où se mêlait spontaneité maladresse et secret pour ce garçon vif et joyeux aux défauts multiples qui le mettaient dans des situations des plus bizarres. Mais au moins s'il y avait une qualité qu'on pouvait citer concernant ce drôle de petit bonhomme fin comme une allumette mais vif comme l'écureuil c'était bien la sincérité et l'honnêteté. Le mystère avait moins d'importance que l'inquiétude de quelqu'un ! Surtout un ami...Car Lewis l'était bien n'est-ce pas ? Et...Même après ça ?

-Oui, je suis Fourchelang...Ca me vient de Voldemort...Oups désolé ! Je ne suis toujours pas habitué à ne pas dire son nom -Comment effrayer encore plus une personne déjà peut rassurée. Prions pour que Lewis fasse partie de cette petite communauté à ne pas craindre le patronyme du lord !-Il m'a...disons...Légué ça en me lançant Avada...Mais je te rassure je ne suis pas comme lui. Je veux dire; je n'ai pas hérité de son côté sadique. Je suis moi et bien moi même si j'ai certains pouvoirs...Euhhh assez sombres

*Forcément c'est Voldemort crétin c'est pas Merlin l'enchantement...Ils sont sombres ses pouvoirs; il allait pas te léguer le sortilège pour peupler la planète de belles fleurs...*

Harry fut extrêmement soulagé que la conversation change et tourne autour du traître de balai. Le Gryffondor fouilla les alentours mais pas de Frottemou aux alentours. Il avait dû s'enfuir en pétaradant à toutes vitesse pour échapper aux griffes d'un Lewis un peu mécontent vous vous en doute

Euh, en fait, je préfère laisser mon Frottemou faire sa vie tout seul, comme un grand. Il me semble être maintenant parfaitement autonome, alors, je vais lui laisser sa chance !

Harry fut obligé de rire; on aurait dit qu'il parlait d'un enfant devenu majeur ou un animal sauvage receuilli bébé. Le Gryffondor riait franchement désormais. Un éclat envahissant ses prunelles d'émeraudes plissées sous l'amusement qu'exprimait son visage fin. Ce devait être nerveux de ne pouvoir sarrêter et d'imaginer le balai s'enfuir en pétaradant avec un poum poum avant d'aller un peu plus loin dans un autre prout entouré de fumée jaune que Harry ne se risquerait pas à respirer -on ne savait jamais ce que la bête avait mangé avant (XD)-

-Désolé...c'est...C'est trop drôle; je n'en peux plus...Un balai qui pète, et moi qui demande à un serpent de voir si tu étais bien vivant puis de me refiler mes lunettes...Et toi...suspendu par un pied. Ne m'en veux pas...c'est trop. Même en ne me levant pas avant midi je n'aurais pas pu le rêver...Pas ça...Beaucoup trop

Enfin le Gryffondor se calma et regarda Lewis, des larmes brillant encore au coin des yeux. Il s'en voulait, espérant que son aîné lui pardonnerait ! Ce n'était pas du tout méchant

-Encore désolé

fit-il d'une voix plus tranquille avant de tourner ses yeux vers le ciel gris...

-Tu veux faire le tour du château ? Mais sagement hein

Proposa Harry d'un ton empli de malice enfantine n'appartenant qu'à lui

[HJ : moi aussi j'aime beaucoup tes posts ! ^^ J'espère que celui-ci te plaira aussi ! ^^]

J’étais encore plongé dans d’intenses réflexions lorsque j’entendis le rire d’Harry. C’était plutôt un gloussement. Dans un premier temps je m’imaginais qu’il venait de lâcher un petit vent, ce qui eut été normal après nos petites aventures de tout à l’heure. Je devais me raviser. Son rire s’intensifia, et je dus abandonner ma Sara pour me concentrer sur Harry. Je tournais la tête vers lui, assez intrigué.

Avais-je sorti quelque chose de drôle en parlant de mon balai ? Peut-être, mais je ne m’en rappelais pas. Le rire d’Harry empirait, il peinait à respirer. En tout cas, il avait le rire communicatif car à mon tour je commençais à rire, à la fois amusé de le voir rire mais aussi curieux de savoir quelle en était la cause.

-Désolé...c'est...C'est trop drôle; je n'en peux plus...Un balai qui pète, et moi qui demande à un serpent de voir si tu étais bien vivant puis de me refiler mes lunettes...Et toi...suspendu par un pied. Ne m'en veux pas...c'est trop. Même en ne me levant pas avant midi je n'aurais pas pu le rêver...Pas ça...Beaucoup trop

Il avait bien raison. Perdu dans mes pensées, je n’avais pas pris le recul nécessaire pour digérer ce qui venait de se passer. Moi aussi, j’aurai été bien incapable de prédire ce qui allait se passer ce matin en me levant. Tout d’abord la rencontre avec Harry au bord du lac, puis le vol sur nos balais, la chute dans la forêt, le dialogue avec le serpent et enfin mon sauvetage dans les airs. J’aimais bien la version raccourcie d’Harry, avec mon Frottemou péteur. Intérieurement je crois que j’étais en proie à une crise de fou rire, même si je n’étais pas aussi démonstratif qu’Harry.

Malgré cela, ce que Harry m’avait dit à propos de Voldemort mettait un frein sur mes zygomatiques. C’était tout à fait inédit : je venais d’apprendre que l’on pouvait transmettre certaines capacités propres à sa personne en lançant un sort sur quelqu’un. Certes, avec Harry, c’était le sortilège fatal, mais il était peut-être possible de transmettre certaines propriétés avec des sortilèges plus classiques !

Je me pris à rêver un petit peu : si Harry me lançait un sort, il serait possible que je devienne bigleux à mon tour. Et si à mon tour je lui lançais un sort, il pourrait récolter des hémorroïdes … euh, mince, je ne voulais pas écrire ça. Oubliez ce que je viens de révéler !

Ainsi, les handicaps voyageraient de sorciers en sorciers, de même que certaines vertus. Cela semblait fascinant et terrifiant à la fois. Mais, en y réfléchissant bien, mon idée tombait à l’eau, comme beaucoup de mes idées d’ailleurs. C’en était presque à se demander si mon cerveau ne se prélassait pas dans un jacuzzi. Si effectivement certains dons se transmettaient de la sorte, on s’en serait rendu compte dans les salles de duel. Mmmm … cela devait marcher uniquement avec les sortilèges impardonnables. Trop risqué donc. Tant pis.

J’entendis de nouveau la voix d’Harry : il s’excusait une nouvelle fois. Je réalisais alors que j’avais dû paraître de marbre face à son fou rire. Il avait dû croire que je ne partageais pas son humour.

Non, ne soit pas désolé, j’étais un peu perdu dans mes pensées, c’est tout !

Tu as parfaitement raison, il faut voir le bon côté des choses et savoir tourner en ridicule ces derniers événements.

Tout en lui souriant, je me promettais une chose : retrouver mon maudit Frottemou pour l’offrir à Harry, là, c’était LE cadeau assuré. Tellement excité par cette idée je décidais d’agir sur le champ, pendant qu’Harry me proposait une inspection du château.

Aussi rapide que lorsque j’étais sorti du lac à l’eau glaciale de Poudlard tout nu à la recherche de mes habits, je dégainais ma baguette et m’écriais :

Accio Frottemou péteur !

Un silence de plomb s’abattit, quelques secondes bien rondelettes passèrent en traînant jusqu’à ce qu’on entende un sifflement dans les airs. Je scrutais les alentours, cherchant une trainée jaunâtre mais je ne voyais rien, d’autant plus que le ciel semblait s’être encore plus obscurci. Avec le faible reflet, il me semblait qu’une partie du ciel était prisonnier du lac.

Là !!!

Crevant les nuages, à grande vitesse, mon Frottemou fonça vers nous en zigzaguant bizarrement. Je remarquais qu’il ne lui restait plus grand-chose comme poils. En plissant mieux mes yeux, je notais aussi la présence de plumes de poulet emmêlés dans ses poils.

Nom d’un Godric stupéfixé ! Se pouvait-il que mon balai s’en soit pris à des poulets ???

Je crois que ce n’est qu’au dernier moment que je compris que mon balai nous en voulait, à nous aussi. Je hurlais à Harry :

Ecarte-toi, il nous fonce dessus !!!

De justesse j’esquivais la première attaque. Mais … que se passait-il ?

Harry aussi s’était écarté à temps. Comme dans toute attaque improvisée, le premier réflexe, c’est la fuite. J’ordonnais d’un resserrement de jambes (mais pas trop non plus, une certaine douleur me l’ordonnait ! XD) à mon balai de tracer à fond dans le ciel, je conseillais à Harry d’en faire de même.

Nous volions côté à côte, comme des amis. Nos corps étaient penchés sur le manche de balai pour améliorer au mieux notre aérodynamisme, pour limiter au mieux les frottements de l’air sur nos corps. L’air n’était plus un obstacle, nous évoluions dans le ciel tels des virtuoses du balai, des duettistes de brosses en tout genre. Malgré cela, le Frottemou probablement ensorcelé ne perdait pas de distance, il paraissait même énervé de cette course. Sa pétarade s’intensifiait. Je me tournais vers Harry et criais bien fort, pour être sûr qu’il entende ma voix :

Il faut en finir avec lui, je te laisse le soin de t’en charger. Pendant ce temps, je tiendrai ton balai !

Nous étions tellement proches que l’opération était faisable. Il me suffisait de tendre le bras pour toucher le manche de l’éclair de feu d’Harry. Ce faisant, ce dernier pourrait aisément se retourner et viser le balai. Je lui laissais le soin de choisir comment en finir avec le balai : mort violente et rapide, ou alors mort à petit feu !

[hj: les hémorroïdes .... ]

Harry attendait la réponse de Lewis apparement plongé dans des pensées très philosophiques. Heureusement que le jeune sorcier ne savait pas lire dans les esprits car il serait allongé sur son éclair de feu en train de s'étouffer de rire s'il avait su le débat intérieur que Lewis menait : à savoir si les Hémorroïdes ou les problèmes de vue étaient transmissibles par un sort quelconque ou un avada. Non, pour l'instant le Gryffondor était loin de rire; il était même plutôt inquiet. Se demandant si son aîné n'hésitait pas à le fuir ou le massacrer. Il avait certes accepté le fait que Harry soit Fourchelang mais le fait que cela vienne de Voldemort serait peut-être trop à supporter pour le Gryffondor.

-Non, ne soit pas désolé, j’étais un peu perdu dans mes pensées, c’est tout !

-Ok ...Je comprends, j'ai eu du mal à avaler la pillule aussi mais bon

Répondit Harry légèrement inquiet encore mais fort soulagé d'un autre côté que son aîné lui adresse encore la parole. Le Gryffondor restait en vol stable, n'osant pas trop couper la scène au ralenti du moment. Il laissa son esprit divaguer un peu; Harry se rappelait du visage de Voldemort, enfin une moitié seulement, l'autre étant occultée par sa capuche...Mais quelle moitié effrayante ! Harry aurait voulu n'avoir jamais aucun lien avec cette horreur de la nature; ce monstre...Cette chose tellement...chose qu'on ne pouvait dire "humaine". Tout son physique même lorsqu'il était encore en vie était monstrueux avec des proportions effrayantes. Le jeune Gryffondor se demandait comment une âme pouvait se pervertir à ce point mais ça il ne pouvait y répondre. Voldemort lui-même ne le savait probablement pas alors.

Tu as parfaitement raison, il faut voir le bon côté des choses et savoir tourner en ridicule ces derniers événements.

La voix de Lewis le tira de ses pensées et le soulagea d'un poinds qui commençait à s'installer au fond de sa poitrine. Un long moment il s'était sentit dénudé; dévoilé lui si mystérieux. Et Lewis avait assisté à son ouverture forcée, à l'un de ses nombreux secrets que le sorcier vaait bien été obligé de lui révéler entièrement à la fin. L'attitude de Lewis ne se faisait pas menaçante pour autant et Harry se sentait moins en danger désormais.

-Oui c'est vrai que c'était assez spécial tout ça

Fit Harry en souriant finalement; il regarda Lewis dans les yeux et le trouva étrangement plus accessible, moins impressionant qu'avant. Sans doute était-ce parce que ces deux-là avaient eu l'occasion de rompre les faux-semblants en devant jouer franc jeu pour se tirer de leur situation peu banale. L'adolescent souriait toujours d'un air amusé mais aussi rêveur. Au moins pour une fois il avait parlé Fourchelang pour la bonne cause c'est vrai. Le sorcier hésitait à souhaiter la bienvenue dans son club au Gryffondor. L'humour l'emporta et finit par lui faire dire ceci en prenant une voix de journaliste

-Bah ^^ Monsieur Patronus. Quelles sensations cela vous procure-t-il d'être Survivant alors?

Harry regarda le Gryffondor avec curiosité, se demandant ce qu'il projettait de faire. Le sorcier ne perdait désormais, pas une seule miette des agissement de Lewis qui lui parrut songeur; à la manière de quelqu'un qui aurait oublié quelque chose. Curieux de savoir ce que c'était l'adolescent inclina légèrement la tête; l'un de ses sourcil haussé; un tic récurrent chez lui qui trahissait sa curiosité ou son étonnement. Lewis sortit vivement sa baguette; entraînant un léger sursaut de la part du Gryffondor qui le regarda donc lancer

Accio Frottemou péteur !

Sentant le fou rire revenir à l'énonciation du nom le sorcier ne pensait pas sérieusement que le Frottemou reviendrait. Et pourtant ! Pendant de longues minutes le sorcier se demanda si Lewis voulait prolonger sa blague en faisant ainsi mine de regarder derrière lui. Jouant le jeu Harry tourna aussi la tête; faisant semblant de chercher ce balai qui ne viendrait sûrement pas après un sort aussi étrangement prononcé Lorsqu'il vit la fumée jaune caractéristique du frottemou cependant, le Gryffondor ouvrit de grands yeux et son visage passa par plusieurs expressions : d'abord surprise puis suspition puis amusement

Là !!!
-Mince alors...Génial

Il allait se mettre à rire d'un rire franc et joyeux, spontané et frais lorsqu'une situation s'annonçant encore peu banale le força à repousser sa joie. Le Frottemou attaqua !!!!

Ecarte-toi, il nous fonce dessus !!!

Harry eut juste le temps de faire un écart en synchro avec son aîné avant de tourner la tête pour repérer le balai fou. Peut-être était-ce juste un sursaut dû à un prout ? Mais non...Harry put le voir réattaquer au ralenti. Lewis et lui étaient côtes à côtes désormais et le jeune Gryffondor tourna la tête; il était en train de se demander si toute sa journée allait se dérouler ainsi. Parce que si tel était le cas il se promettait de retourner sous ses couettes ! Il ne fallait pas exagérer sur la dose de saugrenue non plus hein !

Il faut en finir avec lui, je te laisse le soin de t’en charger. Pendant ce temps, je tiendrai ton balai !

-euhhh Ok ...

Fit-il d'un ton très mal assuré. Puis le jeune garçon sentit la main de Lewis se poser sur son balai. Se retournant; regardant par dessus son épaule le jeune Gryffondor visa en s'appliquant ce qui n'était pas trop difficile vu que le balai fonçait droit sur eux...Le jeune sorcier se concentra; les yeux plissés

-Incendio !

Le balai s'embrasa tel un feu de joie; puis les débris, suffisamment réduits pour ne pas abîmer la forêt tombèrent des cieux. Cependant n'oublions pas qu'ils n'avaient que peu bougés s'étant simplement déportés un peu. Ainsi le Gryffondor put remarquer l'orvet de loin s'apprêtant à se régaler de sa chocogrenouille. Un débris tombait sur le petit serpent et le tuerait. Harry haussa les épaules; ils s'en fichaient non ? Raaahhh non il ne s'en fichait pas lui. Malgré le peu de sympathie du reptile c'est lui qui l'avait mêlé à ça. Plongeant le Gryffondor se détesta pendant toute la descente et attrappa à la volée l'orvet surprit qui le mordit-heureusement ce n'était pas venimeux comme bête. Les débris tombèrent juste au même moment dans le terrier de la petite créature; impossible à déblayer désormais. Harry remonta vers Lewis, sa plongée n'avait pas été extraordinaire ni impressionante; mais la remontée poussée par la douleur de la morsure le fit. Le serpent enroula son petit corps au balai totalement affolé et le Gryffondor se stabilisa au niveau de Lewis. Il entendit le serpent lui siffler à la figure et tenter de le remordre lorsqu'il voulut reposer ses doigts sur le manche

-Ne refais plus ça où je te grille comme le balai (voix normale)

Le Gryffondor observa l'air étonné de l'orvet devant un flot de paroles incompréhensibles pour lui...Rah maintenant il s'emmêlait et s'adressa à son aîné

-Flûte j'ai parlé normalement là ?

Et voilà, la scène grotesque continuant. Harry soupira; il avait peur de s'exprimer en Fourchelang juste devant Lewis car d'après Heather c'était très impressionant vu de l'extérieur. Pourtant comme la bestiole menaçait toujours de le mordre Harry se résolut à bien le regarder face à face pour que l'enclenchement du pouvoir ait lieu

-Ne refais plus jamais ça où je te grille comme le balai espèce de crétin...Je viens de te sauver la mise alors t'es gentil; si tu ne veux pas apprendre à voler tu te tiens tranquille... (Fourchelang)

-Ma

-Et Boucle-là...Je ne veux plus à avoir à te parler compris ? Genre tu rouvres ta bouche encore une fois je t'empale sur le manche de ce balai où tu es entortillé...Je te dépose dans le premier arbre où j'ai accès et tu me fiches la paix ! (Fourchelang)

Harry s'imagina en sifflant férocement d'une voix profonde et mystique comme lui avait décrit Heather, mais pour lui il parlait normalement. Seules les réactions du reptile affirmaient sa réussite à parler cette langue. Le Gryffondor releva les yeux vers Lewis. Mortifié par la situation horrible pour lui et sans doute pour son aîné également. D'un air un peu bébête prouvant qu'il était totalement perdu et désolé le Gryffondor crut bon de préciser à Lewis

-Je...Je lui ai dis de se la boucler ...Faudrait trouver un endroit ou déposer ce...cette bestiole !

Puis le jeune sorcier chercha un arbre à part. Dégoûté par le corps sinueux du petit serpent enroulé autour de son éclair de feu. Sa bonté le perdra !!!

Je fis mine de ne pas avoir entendu une des répliques d’Harry, celle où il faisait allusion au Survivant. A la différence de lui, il me semble que je n’avais pas de contrat sur mon nom, enfin, je l’espérais vivement. Mais cela me fit réfléchir : il y avait plusieurs personnes qui m’en voulaient sérieusement à Poudlard. Et je n’avais aucun doute que si elles avaient la possibilité de me donner un rendez-vous anticipé avec la faucheuse, elles ne se gêneraient pas le moins du monde.

Il me faut ici citer ce vaniteux de Julien Vogel, loup-garou à ses heures perdues, qui s’imagine que le monde tourne autour de SA personne, que tous les gens sont pendus à ses pieds, buvant la moindre de ses paroles comme s’il s’agissait d’un élixir vital. Lui et son foutu jean noir moulant avec lequel il se trimballe partout, sans jamais prendre le soin de le laver une seule fois. Cet empoté n’a jamais digéré que je lui ravisse sa Mily l’espace d’un moment savoureux dans le bar des trois balais. Il a essayé de me faire du mal, mais il s’y est tellement mal pris que cela m’a donné le loisir de rire un bon moment. Bon, OK, ça, c’était APRES COUP, mais quand même !

En deuxième place de choix, je nommerai Mily Malfoy. Comme je le lui avais dit auparavant, j’ai fait l’erreur de la prendre pour un diamant rare alors que ce n’est qu’une pierre de moindre facture. Cette fille est faisandée par le toutou maudit que j’ai cité précédemment. A eux deux, ils forment un couple parfait, mêlant vicelardise et méchanceté en tout genres. Je sais qu’elle n’hésiterait pas une seule seconde à me trancher la gorge si jamais je faisais l’erreur de lui tendre le cou. Je sais qu’elle s’est inscrite au Tournoi en s’imaginant déjà remporter la Coupe haut la main, j’espère qu’elle ne l’emportera pas aussi facilement.

[HJ : Mily, comme je sais que tu prépares un post assassin me concernant, j’anticipe un petit peu, juuuste un tout petit peu ! LOL]

Toujours sur le podium : notre cher Severus Rogue. Jusqu’à présent, il est « clean » avec moi, mais je sais que tôt ou tard il apprendra ce qui se trame avec Sara. Et là, je crois qu’il me faudra BEAUCOUP d’entrainement pour pouvoir lui résister. Je compte sur la sagesse de Sara et sur sa force également pour avoir le dessus. J’espère de tout cœur qu’une médiation sera possible. En dépit de cela, j’admet ma peur de finir dans un de ses flacons, posé sur une de ses étagères en décomposition, emprisonné à tout jamais dans ses quartiers, condamné à le regarder se gausser de moi. J’en tremble déjà !

J’ai bien sûr d’autres ennemis, mais je ne pense pas qu’ils pourraient avoir l’idée interdite de vouloir me supprimer.

Pour résumer, j’étais bien un survivant, mais je préfère le terme de vivant en sursis, car cela me rapproche de tout un chacun. Je considère aussi la vie comme une épreuve, avec ses bons côtés et ses mauvais côtés. Et comme toutes les épreuves, je suis déterminé à la traverser, coûte que coûte, qu’importe s’il n’y a rien au bout, le plus important pour moi, c’est la volonté avec laquelle on décide de traverser le chemin.

Harry semblait ne pas avoir encore d’ennemi juré dans l’école. Tant mieux pour lui. Mais je ne l’enviais pas pour autant. Il avait subi d’immenses épreuves qui le poursuivraient toute sa vie. A lui donc de vivre avec cela, de transformer ce qui semblait être un lourd fardeau en un avantage personnel.

Pffiouh, incroyable la vitesse à laquelle je pouvais penser alors que nous étions poursuivi par un balai enragé et pétomane par ailleurs (XD). Malgré son jeune âge, Harry fit preuve d’un grand sang froid. Je ne lui connaissais pas de talent d’équilibriste, mais je dus avouer qu’il s’en sortait comme un pro. Il visa comme un chef le balai et ne le rata pas : chapeau l’artiste !

J’eus l’impression d’entendre le cri d’agonie de mon Frottemou, un cri déchirant et terrible. Le pauvre, il ne fallu pas beaucoup de temps pour qu’il s’embrase en entier et parte en fumée. Plus d’enterrement possible, ses cendres se disséminaient à travers la forêt. On distinguait encore quelques brindilles enflammées qui partaient mourir en bas. Il y avait aussi des débris du manche qui tombèrent presque au même endroit où j’étais tombé auparavant.

Harry était-il tombé subitement amoureux de mon Frottemou ? Le voilà qui fonçait avec son balai vers la forêt, comme s’il voulait récupérer les vestiges de ce qui fut un temps un balai assassin. Ma parole, le petit en avait une sacré couche. Je ne pensais pas pouvoir faire quoi que ce soit pour essayer de le récupérer, physiquement oui, mais pas mentalement.

Je pensais le consoler lorsqu’il remonterait à mon niveau, si toutefois il le faisait, en lui promettant de lui ramener un autre balai bien spécial lors de ma prochaine excursion dans le monde des Moldus.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir que Harry remontait accompagné ! En fait, il était allé chercher le petit serpent malfaisant de tout à l’heure. Que comptait-il en faire ? Me le lancer autour du cou pour voir si j’apprécierais la blague, ou alors le manger devant moi pour prouver qu’il n’avait pas peur de Voldemort ?

J’étais anxieux, autant pour ma santé que pour celle d’Harry (physique dans mon cas bien sûr, pas dans celui d’Harry ! XD). Mes doigts vérifièrent leur prise sur ma baguette et se crispèrent dessus.

** essaie juste de me le lancer et tu vas voir ce que tu vas voir ! **

Le serpent s’était lové sur le manche du balai d’Harry et semblait demander une caresse à son nouveau maître. Mais Harry ne semblait pas apprécier cela :

-Ne refais plus ça où je te grille comme le balai

Même s’il regardait le serpent quand il parlait, j’avais la drôle de sensation que cela s’adressait aussi à moi. Prudemment, je mettais un peu de distance avec Harry. Ce dernier soupira et ensuite le démon prit possession de son corps : il s’exprima tel un reptile assoiffé de sang. Le « vrai » reptile semblait comprendre ce qu’il disait, et il ondulait d’une telle manière que je compris qu’il n’aurait jamais sa caresse.

Encore une fois, mais cette fois de très très près, je constatais le pouvoir impressionant d’Harry. Même si je le savais désormais, cette expérience me mettait plutôt mal à l’aise. Comme je l’avais promis à Harry, je fermais les yeux là-dessus.

Harry parvint à faire fuir le démon et reprit une voix normale.

-Je...Je lui ai dis de se la boucler ...Faudrait trouver un endroit ou déposer ce...cette bestiole !

Merveilleux : j’avais mille et unes idées pour ce faire ! Le lancer en l’air et lui lancer un bon petit Incendio pour en faire notre encas du matin bien mérité. Survoler le château et essayer de repérer Snape d’en haut pour lâcher notre prise juste au-dessus. Mieux : le pétrifier et le glisser sous le coussin de Sybille Trelawney, on verrait bien si cette voyante ne cachait pas un imposteur au goût plus que douteux en matière d’habillement.

Je me rapprochais d’Harry et lançais le sort Petrificus Totalus sur le serpent. Je dus faire vite car j’anticipais une réaction de refus de la part d’Harry. Je lui expliquais la situation :

Désolé, mais j’ai trouvé un bel endroit, et je ne tiens pas à me faire mordre par ce serpent.

Ma main s’approcha du corps de pierre du serpent. Ce dernier ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Est-ce que Harry me laisserait faire ? Probablement pas, alors je décidais de lui expliquer mon plan :

J’aimerais bien en faire cadeau à Severus Snape, si tu n’y vois pas d’inconvénient. Mais ce cadeau tomberait du ciel, si tu vois ce que je veux dire …

Désolé, mais j’ai trouvé un bel endroit, et je ne tiens pas à me faire mordre par ce serpent.

-Super idée...Pfft merci...

Harry eut l'air soulagé de voir le serpent immobilisé, déjà il le dégoûtait moins. Montrant la morsure que l'orvet lui avait infligé à la remontée le Gryffondor grimaça

-C'est clair que ce n'est pas très agréable...Heureusement il n'est pas venimeux ! Ca m'apprendra à compatir...Stupide créature tiens. En plus je déteste ces bestioles

Le timbre de sa voix évoquait le dégoût et montrait une grande sincérité. La seule raison qui l'avait poussé à attraper le serpent avant qu'il ne se fasse décapitée avait été qu'il avait mêlé la créature à tout ça et s'en sentait responsable, point final. Désormais bien content de trouver le reptile plus raide que le manche de son balai Harry put se décontracter un peu et regarder en dessous de lui, histoire de trouver un arbre accessible; un peu à l'écart pour laisser passer son Eclair de feu, déposer son fardeau et vite s'en aller.

J’aimerais bien en faire cadeau à Severus Snape, si tu n’y vois pas d’inconvénient. Mais ce cadeau tomberait du ciel, si tu vois ce que je veux dire …

-Quoi ??? Toi aussi tu détestes Rogue ?

Le visage du Gryffondor passa de l'étonnement à la réjouissance. Lui aussi haïssait cordialement ce professeur qui s'en prenait à lui en l'insultant par rapport à son père. L'idée de lui offrir une morsure d'orvet le ravirait d'un côté; mais de l'autre..La bestiole aussi casse-bonbon soit-elle ne lui avait rien demandé. En y pensant bien cependant Harry se rappela que Severus logeait dans les cachots-même dans ce château- et que l'orvet aurait certes une belle peur en se trouvant nez à nez avec lui mais pourrait vite s'échapper par une des nombreuses fissures. Il serait même sans doute très heureux dans un lieu comme ces cachots; et au pire il regagnerait la forêt sans trop de soucis vu le délabrement des lieux...En plus la haine pour Rogue l'incitait à accepter. Après tout ce sale type le méritait, après tout ce qu'il avait dit à Harry...Comme quoi c'était une forte tête comme son père dès le premier jour alors que Harry était resté silencieux pendant le cours...Ou encore que la célébrité ne faisait pas tout lorsqu'il n'avait pas su qu'elle était la différence entre l'aconit et le tue-loup, ou l'animagus et le loup-garou alors que quelques mois auparavant le jeune sorcier ne savait même pas que le monde magique existait...Tout ça c'était passé en première année mais l'adolescent n'oubliait pas; et même en 4 ème année le professeur de potions continuait d'être blessant! A un tel point que Harry pourrait bien lui causer des ennuis si il ne voulait vraiment et dénonçait Rogue.

-L'idée est plaisante j'admets. Ce type est tellement horrible !

De rage il serra son poing. Franchement Harry en était à un tel point avec ce professeur qu'il se demandait qui haïr le plus : Voldemort lui-même mais disparu pour l'instant ou ce prof, qui n'avait certes pas commis de crimes mais qui était présent chaque jour pour le descendre et salir la mémoire de ses parents. Certes Harry les avait perdu très jeune et ne s'en souvenait pas; il n'aurait même pas dû être si peiné de leur mort...Mais le fait d'avoir attéri dans une famille qui ne l'avait jamais adopté l'avait poussé à se créer un idéal pour survivre, se dire qu'on l'avait déjà aimé au moins...Et donc à défendre corps et âmes ceux dont il ne se souvenait plus mais dont il idéalisait l'aura.

-Oui je vois ce que tu veux dire par tomber du ciel -Fit Harry avec malice, souriant enfin.Il regarda sa montre et fit un clin d'oeil à Lewis...Enfin essaya, parce qu'il faut l'avouer il n'était pas très doué pour ça. Ce fut donc une jolie grimace qu'il offrit à son aîné- Mais quel hasard dit donc ! C'est l'heure de déjeuner...Il est déjà midi et c'est le seul moment ou ce cher Rogue quitte son cachot pour aller manger...Quel hasard vraiment...

Fit le jeune sorcier en essayant de ne pas éclater de rire; ses poings s'étaient desserrés. Sa haine s'était un peu calmée car Harry était plus né pour la joie de vivre et la malice que la haine. Mais ça n'effaçait pas son ressenti; il avait juste les idées plus claires et était désormais capable de prendre les choses de façon moins dramatiques. Jouer un tour à Rogue devenait simplement jouissif et plaisant...Il ne voulait plus faire vraiment de mal, comme glisser un serpent vraiment venimeux dans son bureau par exemple...L'orvet suffirait amplement pour s'amuser un peu au dépend de ce cher maître des potions. Ils avaient tout de même passé la matinée dans les airs remarqua Harry intérieurement en songeant à l'heure qu'il était présentement. Pourtant, malgré leurs folles aventures le garçon ne se sentait pas épuisé, fatigué certes mais pas encore éreinté...Et le Gryffondor était persuadé que son aîné avait beaucoup d'énergie à revendre encore !

» Fiche de Harry Potter
» Tu as trop lu Harry Potter quand...
» Harry Vederchi